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ChopperEDC
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MessageSujet: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeMer 19 Nov - 22:15

Bon, je pense que je vais me lancer le premier encore une fois ^^.

C'est une autre version du chapitre que j'avais posté sur l'ancien forum, donc ceux présents à l'époque ne seront pas trop dépaysés. Par contre, cela m'a pris du temps pour faire sur papier tout ce que je voulais et à l'heure d'aujourd'hui, je n'ai vraiment écrit que le premier chapitre plus un prologue pour ceux qui ne connaissent pas l'univers dans lequel le récit va se dérouler.
Mais comme je ne suis pas chez moi, il va vous falloir attendre un peu pour pouvoir commencer à lire de toute manière pirat .


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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeJeu 20 Nov - 5:59

Prologue


Les Shinigamis. Une des traductions possibles de ce nom est "Ange de la Mort". Dans le folklore japonais, ce sont des esprits de personnes décédées qui, grâce à leurs pouvoirs spirituels, maintiennent l'équilibre entre le monde des vivants et ceux des morts. Ils ont deux missions principales : guider les esprits bienveillants (appelés "Plus") vers la Soul Society, là où habitent les Shinigamis en temps normal ; et purifier les esprits malveillants (ou "Hollows") en les pourfendant de leurs sabres trancheurs d'âme ou zanpakutô. Leurs adversaires, les Hollows, sont des esprits qui dévorent l'âme des vivants et des morts, car cela leur fournit une grande quantité de particules spirituelles, ou spiritons. Leur formation est peu connue, mais deux choses sont sûres : quand une personne particulièrement maléfique meurt, un Hollow se forme à partir de son âme ; et lorsqu'un puissant Hollow dévore une âme "Plus", il peut transformer cette dernière en Hollow qui se mettra à ses ordres. Afin de protéger les vivants, les Shinigamis passent dans le monde réel et récoltent ainsi toutes les âmes sur Terre. Ils disposent de nombreux pouvoirs : outre leur zanpakutô, ils peuvent utiliser leur énergie spirituelle pour utiliser une de leurs nombreuses techniques de Kidô aux effets variables; et envoient les âmes "Plus" à la Soul Society avec la cérémonie du Konsô, pour laquelle ils appliquent le sceau qui se trouve sur le pommeau de leur sabre sur le front de l'âme. Mais le plus important, c'est que les Shinigamis sont avant tout humains…


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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeMar 25 Nov - 5:07

Chapitre premier
Faiblesse



Le matin se levait à peine lorsque le jeune homme arriva devant la grande porte en bois dur à deux battants. Vérifiant le nom inscrit sur la plaque de bois poussiéreuse sur la droite de celle-ci par rapport au papier qu'on lui avait remis, il ouvrit l'un des battants. Aussitôt, il fut submergé par une écume bouillonnante de cellophane. Suffocant et paniqué, jouant des coudes et des genoux et se frayant enfin un chemin à travers les rames, il réussit à retrouver à l’air libre après cinq bonnes minutes d’efforts intensifs. Les poumons à nouveau remplis d’air frais, il jeta un œil encore hébété autour de lui et en se rendit à l’évidence : c’est lui qui allait devoir ranger et nettoyer seul ce bureau inusité depuis des années, bien qu’il ne fasse pas partie de cette section.
Réajustant son kimono noir et le fourreau à son côté, il se mit à la tâche titanesque qui lui était incombée après avoir inspiré un bon coup. Il commença par dégager le bureau au centre de la pièce, histoire d’avoir une petite place pour travailler. Puis il se mit à rassembler les papiers éparpillés au-dehors de la pièce lors de son arrivée mouvementée dans la salle et revint petit à petit vers le centre de celle-ci. Il travailla tant et si bien qu’à midi, il avait retrouvé et classé les dossiers les plus importants, ceux qu’il était chargé de retrouver en priorité. S’accordant une pause, il se remémora les évènements survenus plus tôt dans la journée : ayant terminé l’entretien des égouts avec ses camarades, il s’entendit appeler alors qu’il retournait aux quartiers de la Quatrième Division, histoire de changer de tenue.

- Toi ! Ouais, toi, là ! Le nabot ! cria un homme immense par la taille et par la voix.
- O…oui ? répondit d'une voix tremblante le jeune homme.
- J’ai un truc à te demander, tu vois ? Le Capitaine de la Douzième Division m’a demandé de vieux papiers dans la bibliothèque, mais j’ai pas trop envie en fait… Donc tu vas le faire à ma place ! fit l'homme, un sourire sadique aux lèvres.
- M…Mais j-j-je viens de passer la n-nuit à nettoyer les… bégaya le jeune.
- La ferme ! Moi, j’te dis te trouver ces papiers et tu vas le faire, OK ? Sinon, t’auras affaire au vingtième siège de l'Onzième Division, crois-moi ! Menaça le grand.
- …
- Quoi ? Tu veux dire quelque chose, le nain ? Gronda-t-il, le catogan hérissé.
- No-non… J’y vais tout de suite ! fit le jeune, terrorisé.
- J’aime mieux ça… Tiens, et le Capitaine les veut avant ce soir, alors grouille ! Aboya l'homme, les manches de son kimono noir s'agitant dans la direction où il se dirigeait avant de héler l'infortuné.
- O…oui ! répondit celui-ci, avant de se mettre à courir.

Arrivé à la bibliothèque, il lui fallut réveiller le responsable de cette dernière et retrouver la trace de la demande du Capitaine de la Douzième Division ainsi que l'emplacement de la salle où les documents étaient stockés, ce qui ne fut guère aisé étant donné sa puanteur et l'heure très matinale. Se perdant ensuite dans le dédale des couloirs et des impasses des entrailles du bâtiment des archives, il réussit néanmoins à retrouver son chemin, grâce notamment à la carte que lui avait laissé le chef de section. Et maintenant, le voilà obligé de ranger le bureau en plus du reste ! Terminant le repas qu’un collègue lui avait apporté, il ajusta son sac sur l'épaule et prit le dossier demandé sous le bras et se mit ensuite en quête du vingtième siège de l'Onzième Division pour le lui remettre. Pendant qu’il marchait, il pensa au Capitaine de cette Division. Certes, il était de notoriété publique que ce Capitaine n’était pas très porté sur ses responsabilités bureaucratiques, mais le jeune homme pensait qu'il s'occupait au moins de ses subordonnés… D’accord, s’il y a un problème avec des Hollow dans ou en dehors de la Soul Society, il répond toujours présent, mais tout de même… Négliger ainsi son travail de Capitaine de Division… Et en plus, c’est lui, Hanatarô Yamada, qui devait nettoyer tout seul un grand bureau après avoir travaillé toute la nuit dans l’eau boueuse et fétide des égouts ! Quelle déveine que d’être faible !
Pendant qu'il était ainsi perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas l'odeur pestilentielle qui émanait de ses vêtements. Lorsque ce fut le cas, il se félicita d'avoir pris instinctivement un chemin passant près de son dortoir, la fatigue guidant ses pas. Il en profiterait donc pour aller se changer, et de là, aller voir directement l'un des officiers de la Douzième Division. Puisque de toute façon, personne de l'Onzième Division n'étant venu s'enquérir de l'avancée de ses recherches ni même allé voir le responsable de la bibliothèque où il avait pourtant passé la majeure partie de sa journée, il pensa que ce vingtième siège l'avait oublié, à raison.

Arrivé à son vestiaire, Yamada entreprit de se dévêtir puis de prendre une bonne douche pour s'enlever la crasse de la nuit et de la journée passées sans dormir. Il revêtit ensuite un kimono de rechange, enfilant d'abord une sous-veste blanche puis la veste noire ou dogi par-dessus. Ils possèdent de larges manches, et celles de la sous-veste sont légèrement plus grandes que celles du dogi. Yamada attacha ensuite sa longue ceinture blanche autour de la taille en formant une large double boucle, tout en prêtant attention à bien mettre les pans gauches sur les pans droits. Puis, se saisissant de son hakama noir ou pantalon très large à cinq pans, mit ses jambes dans les manchons et remonta le vêtement jusque sous le niveau de la ceinture, les pans de son dogi et de la sous-veste blanche dans le pantalon. Il referma alors les lanières qui se trouvent de chaque côté du hakama et glissa son Zanpakutô nommé Asauchi dans sa ceinture. Il enfila après ses chaussettes blanches à deux orteils qui lui remontent bien au-dessus des chevilles puis ses sandales waruji. Ces dernières étaient constituées d'une plaque rectangulaire de paille tressée avec une large pointe d'un côté, presque un arrondi, et une sorte d'ourlet de l'autre. La plaque était assez longue pour pouvoir poser le pied et remonter le surplus jusqu'à la cheville. Quatre trous, deux de chaque côté, ont étés pratiqués dans la plaque et se trouvent avant et après l'endroit où se trouvera le talon. Un cinquième trou légèrement excentré à l'intérieur du côté en pointe était également présent et on y avait passé dedans une boucle faite de plusieurs tiges en paille tressées comme une corde. Cette dernière était refermée sur le côté semelle par un nœud et une lanière fabriquée de la même manière était passée dans les boucles sur le côté, mais sans les faire se croiser de sorte que la lanière passe sur les côtés du talon. Celle-ci était ensuite croisée et passée dans l'ourlet au niveau de la cheville. Pour finir, on recroisait la lanière sur le dessus de la cheville, pour l'attacher à l'arrière de celle-ci. Tout ceci constitue une fermeture solide et confère à la sandale légèreté et résistance. Réajustant le tout, Yamada reprit le dossier et son sac, puis se mit en route. Il fallait faire honneur à la Quatrième Division, surtout devant un autre Capitaine !

Déambulant dans les rues pavées du Seireitei dans sa tenue officielle de Shinigami du Gotei 13, Yamada ne cessait pourtant de surveiller ses arrières, au cas où l'autre homme de l'Onzième Division reviendrait à la charge. Pour plus de sûreté, il mit le dossier dans son sac. De forme oblongue, le sac était particulier : fait d'une seule pièce rectangulaire blanchâtre aux longues pointes à chaque coin, elle était cousue pour former un rouleau. Ce qui allait être le fond était ensuite refermé par une seconde couture. Les pointes, quand à elles, étaient percées d'un gros trou renforcé ensuite par un morceau de cuir cousu sur le pourtour. Pour porter le sac, les pointes sont juste rapprochées et on passe un morceau d'étoffe blanche dans les deux trous, en haut et en bas. Les étoffes sont ensuite attachées à une pièce souple teintée en bleu et percée de six trous. Les bords et les pourtours des trous ont également étés renforcés de cuir. Ainsi, le sac est simple, léger, et ingénieux. De plus, il était assez grand pour pouvoir contenir tout ce qu'un membre de la Quatrième Division pouvait avoir besoin au cours de sa journée : trousse de premiers secours contenant bandages, gants stériles, pansements et médicaments entre autres ; sandales et chaussettes de rechange ; ainsi que dans le cas de Yamada, un dossier issu des archives de la bibliothèque du Seireitei. Les ombres s'allongeant sur le sol, il jeta un œil au ciel et vit qu'il commençait à prendre une teinte rosée. Il allongea alors lui aussi son pas, se dépêchant d'arriver aux bâtiments de la Douzième Division.
Lorsqu'il y parvint, il fut surpris de n'y trouver personne. Le hall devant lequel il se trouvait grouillait pourtant de monde habituellement, surtout à cette heure de la journée. Même les gardes étaient absents de leurs postes. Yamada était sur le point de partir quand au détour de la rue apparut la silhouette de la dernière personne qu'il aurait voulu rencontrer cet après-midi, et surtout devant les quartiers de la Douzième Division : le vingtième siège de l'Onzième Division. N'ayant plus le choix, il s'engagea plus en avant et s'en alla quérir une aide quelconque pour trouver le Capitaine de la Division. Au bout de quelque minute il trouva un laborantin, reconnaissable à la blouse blanche qu'il porte à la place de son kimono. Ce dernier lui ayant aimablement indiqué la direction à prendre, il suivit les instructions et se retrouva bientôt devant une porte blindée, sans savoir comment l'ouvrir. Il commença par pousser, comme il le ferait avec une porte de cette taille, mais s'apercevant qu'elle ne possédait pas de gonds, il abandonna très vite. Constatant qu'elle n'avait pas non plus de poignées, il ne tenta pas de tirer. Il se mit alors à essayer de pousser sur le côté, doucement d'abord, puis de plus en plus fort, enfin en crachant en soufflant. Au bout d'un certain temps cependant, il dut reprendre son souffle. Relevant d'une main une mèche de ses cheveux bruns collés par la sueur, il posa son sac au sol et examina à nouveau la porte dans l'espoir de trouver un autre moyen de l'ouvrir. N'en trouvant pas, il se mit à pousser dans l'autre sens en désespoir de cause, motivé par la punition qu'il recevrait si les papiers n'étaient pas remis en temps et en heure. A ce moment, il se mit à regretter un peu sa coupe au carré, ses cheveux étant assez longs pour le gêner dans son effort, mais pas assez pour pouvoir les attacher. Soudain, le sol sembla se dérober sous ses pieds. Perdant l'équilibre, il s'affala sur le sol de tout son long. Alors qu'il relevait la tête, il vit que la porte disparaissait dans le sol et poussa un soupir de dépit. Je n'aurais jamais cru qu'elle s'ouvrait ainsi, pensa-t-il. S'étant complètement relevé, il prit son sac… pour se retrouver devant une jeune femme.
Brune, avec de longs cheveux noirs coiffés en tresse derrière sa tête, elle avait un regard bleu-vert sans expression particulière, et portait la tenue des Shinigamis, à la seule différence qu'elle avait une jupe qui s’arrêtait au-dessus du genou ainsi que des gantelets blancs aux mains. Une large ceinture blanche à la taille et un fin tour de cou rouge étaient ses seules contributions personnelles et complétaient le tout. Yamada reconnut quasi-instantanément le Vice-Capitaine de la Douzième Division, Kurotsuchi Nemu.
- Vice-Capitaine Kurotsuchi ! s'écria-t-il. J-J'ai un dossier venant de la bibliothèque à remettre au Capitaine Kurotsuchi avant ce soir ! expliqua-t-il en se raidissant avant que l'officier n'ait pu dire quoi que ce soit.
Après quelques instants où il se fit observer intensément, il commençait à transpirer, de peur d'avoir été en retard.
- Vous êtes bien Hanatarô Yamada, le septième siège de la Quatrième Division ? demanda-t-elle doucement.
- Oui, Madame !
- Très bien. Nous l'attendions, en effet. Donnez-moi ce dossier, je l'apporterai moi-même au Capitaine, fit-elle de sa voix toujours calme. Il est très occupé ce soir, aussi, je vous demanderai de retourner chez vous.
Tout en expliquant, elle prit le dossier des mains de Yamada et il s'inclina devant elle pour la saluer avant de s'en retourner à son dortoir.
Même s'il n'avait pas remis le dossier au Capitaine comme prévu, il savait néanmoins que le Vice-Capitaine lui vouait une fidélité exemplaire. Le lui donner revenait à le donner au Capitaine en quelque sorte. Aussi s'en fut-il vers ses quartiers sans aucun doute sur la réussite de sa mission du jour, et aussi et surtout pour prendre un repos qui lui semblait bien mérité. Toutefois, une question restait en suspend : qu'y avait-il dans ce dossier puissamment scellé ?


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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeMar 25 Nov - 5:16

Chapitre Second
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La salle, très sombre, formait un cercle parfait. Son diamètre avoisinait les trente mètres, et elle contenait en son centre une cuve ronde dont les parois étaient faites d'une matière transparente. Celle-ci brillait d'une clarté pâle et verdâtre, son contenu étant éclairé par le dessous par quelques spots lumineux disposés le long de sa circonférence. La cuve, seule source de lumière, était en elle-même petite par rapport à la salle, son diamètre ne dépassant pas les deux mètres. Elle occupait en revanche toute la hauteur disponible, soit environ cinq mètres. Le mur et le sol, ainsi que le plafond, étaient complètement lisses de toute trace, tache ou éraflure. Entièrement vide, la pièce semblait abandonnée par toute forme de vie. Soudain, une fenêtre de lumière s'éclaira sur le mur de cette étrange salle, ainsi que des lampes placées du côté cuve et qui jusqu'à présent étaient invisibles à cause du manque de lumière. Il n'y avait pas de porte apparente, et aucun autre moyen de savoir ce qui se trouvait à l'intérieur de la chambre mis à part cette fenêtre de lumière. Celle-ci donnait en fait sur une autre salle, plus éclairée que sa voisine, dont elle était séparée par une solide vitre triplée et blindée.
La nouvelle salle, plus petite également mais presque aussi haute, était tout l'inverse de la précédente : la fenêtre que l'on pouvait voir de la première salle et que l'on prenait pourtant pour assez petite, couvrait en fait la quasi-totalité du coté de la nouvelle salle, de forme rectangulaire mis à part le côté fenêtre, plus incurvé. Elle était en outre remplie sur tout ce côté par une console de commande couverte de cadrans et de claviers. Devant quasiment chacun de ces claviers se trouvait une personne habillée d'une blouse blanche, apparemment très affairée. Telles de petites fourmis, d'autres personnes allaient et venaient, courant partout. Certaines apportaient des documents à celles assises devant leur clavier, d'autres amenaient des collations à ces mêmes personnes ou les remplaçaient à rythme régulier. Toutes avaient cependant un point commun : avant de sortir de la salle, elles allaient voir un homme debout derrière la vitre blindée qui sépare les deux salles.
Cet homme était vêtu d'un drôle d'accoutrement. Il portait la tenue des Shinigamis mais son sabre n'était pas à son côté, mais pendait entre ses jambes. De plus, un étrange chapeau ornait sa tête : si la calotte ronde blanche épousait sa tête, la grande arête blanche du bord était vraiment étrange, car en forme de U aux pointes très effilées. Verticale, elle était aussi large à la base du U que la hauteur de la calotte, qui se place dans le creux formé. Le bord du chapeau, blanc immaculé dessus, rouge vif en dessous, était très rigide, de manière à tenir le tout sans que l'extérieur ne tremble à chaque mouvement de tête. L'homme, de stature moyenne, portait cet étrange chapeau de telle manière que les pointes de son chapeau se trouvent sur sa gauche. Mais plus que le port de son sabre ou son couvre-chef, c'était son visage qui frappait : il portait une sorte de cagoule blanche qui lui couvrait toute la tête, exception faite d'une partie de son visage et d'une crête de cheveux bleus; et un maquillage noir occupait ses arcades sourcilières, ses tempes et sa lèvre supérieure, jusqu'aux commissures. Ses lèvres par ailleurs toujours retroussées montraient des dents blanches, ce qui finissait de lui donner un air effrayant. Par-dessus son kimono noir, il portait aussi un haori, un grand manteau de soie blanche à manches longues lui arrivant à mi-jambe et orné de triangles et de ronds noirs sur le bas. Une grosse écharpe bouffante violette par-dessus le tout donnait la touche finale à l'habillage de cet étrange individu. Un losange dans le dos du haori et le chiffre douze écrit en idéogramme à l'intérieur de celui-ci donnent son identité : cet homme s'appelle Kurotsuchi Mayuri, et il est le Capitaine de la Douzième Division du Gotei 13.

Alors qu'il surveillait l'opération qui était en train de se dérouler dans la chambre d'expérimentation, une personne attira l'attention du Capitaine dès son entrée dans la salle de commande. Non pas par un comportement sortant de l'ordinaire, puisque cette personne était plutôt discrète, mais surtout parce qu'elle ne portait pas de blouse blanche mais des protège-mains blancs et une jupe. Son Vice-Capitaine se dirigeant vers lui, il se retourna et prit le dossier qu'elle lui remit. Aussitôt, son attention fut concentrée sur ce livre fermé de telle sorte que seul un Capitaine du Gotei 13 pouvait ouvrir. Laissant son Vice-Capitaine superviser l'opération, il se dirigea donc vers son bureau en ordonnant que personne ne le dérangeât. Arrivé là, il s'installa sur son siège et posa le livre devant lui, sur la table de travail. Il posa sa main blanche et aux ongles bleus sur la première de couverture et intensifia sa force spirituelle, son reiatsu, jusqu'au niveau de l'invocation du Bankai, la seconde forme du Zanpakutô après le Shikai. Étant donné que théoriquement seuls les Capitaines sont capables de maitriser leur force de la sorte et que la bibliothèque des Shinigamis se trouve près du centre du commandement, avec un tel système, le livre était bien protégé. Quelques instants après cette intensification, le dossier s'illumina d'une vive lumière blanche et il s'ouvrit tout seul à la première page.
Pendant ces quelques secondes, le Capitaine Kurotsuchi se rappela des circonstances pour lesquelles il désirait lire ce document en particulier. Il avait depuis longtemps connaissance de ce document qui avait été rédigé par un ancien Capitaine mais comme le sujet d'expérience dudit document n'était plus là, il ne s'y était pas plus intéressé que cela. Mais depuis que ce jeune ryoka (esprit rebelle) de Kurosaki Ichigo et ses amis ont mis le Seireitei sens dessus dessous, et que les Capitaines Kyôraku et Ukitake des Huitième et Treizième Division ont détruit le Sôkyoku, il s'était souvenu de cette étude. De plus, le fait que l'on ait rassemblé les éclats du Sôkyoku qui étaient éparpillés dans tout le Seireitei et qu'on les lui ait confiés a considérablement augmenté son besoin de lire ce rapport.

Le Seireitei, domaine des Shinigamis, des nobles et surtout de la Chambre des 46, gouvernement de la Soul Society, constituait le centre de la plupart des activités importantes. En outre, le Seireitei est protégé par des murs de pierre seireiheki, qui empêchent toute intrusion de quelque nature que ce soit, et par une barrière anti attaque aérienne, le Shakonmaku, constitué de particules spirituelles, ou spiritons. Le Rukongai, tout autour, était lui le domaine des esprits avec peu ou pas de pouvoir spirituel. C'est là aussi où arrivent toutes les âmes collectées par les Shinigamis du Gotei 13. Section armée des Shinigamis, celui-ci est subdivisé comme son nom l'indique en treize Divisions dirigées chacune par un Capitaine et son Vice-Capitaine. Chaque Division a une fonction précise en plus des missions principales des Shinigamis : administration, médecine, recherche et développement, etc. Chaque Capitaine de chaque Division ne rend de compte à personne, hormis au Capitaine en chef, Yamamoto Shigefumi Genryûsai, par ailleurs Capitaine de la Première Division, et à la Chambre des 46.

Le Capitaine Kurotsuchi commença à lire le rapport mais très vite, il vit que ce n'était pas un rapport comme les autres : c'était plus une biographie, une histoire contée qu'un relevé de constats au cours d'une expérience. Apparemment, son prédécesseur avait voulu se mettre à l'écriture, mais il était incapable de dire avec talent ou pas, étant donné le peu de romans qu'il avait lu dans sa vie. En partie intrigué, mais aussi en partie pris par l'histoire, Mayuri continua néanmoins la lecture. Et plus il avançait, moins il croyait en ce qu'il lisait. Habituellement, les "Plus" qui arrivent à la Soul Society oublient très vite tout souvenir de leur vie terrestre. Mais la Douzième Division avait réussi à faire ressurgir ces souvenirs sur un des cobayes de l'époque au cours d'une de leurs expériences. Malheureusement, cette expérience a modifié le comportement de celui-ci : devenu instable et incroyablement puissant, ils ont voulu s'en débarrasser en l'envoyant au Hueco Mondo, le monde des Hollows… dont il est revenu quelques jours plus tard et sans aucune assistance. Repéré par des membres d'une autre Division qui étaient en patrouille au moment où il revenait, il était dès lors hors de question de le récupérer. On décida alors de l'observer discrètement. Il entra à l'école de formation des Shinigamis, où on s'aperçut rapidement de ses facultés altérées : incapable de se servir du Kidô, que ce soit pour les techniques d'immobilisation bakudô ou de sorts à distance hadô, il était néanmoins capable de créer instantanément et sans invocation de puissantes barrières kekkai. Sans compter qu'il était sans nul doute un sabreur hors pair dans le monde des vivants. Aussi, avec les souvenirs qui lui ont été ramenés il n'était guère étonnant de le voir exceller dans tous les examens de zanjutsu ou techniques au sabre ; ceux de hakuda pour le corps-à-corps ; et ceux de hohou pour les déplacements.
Devenu entre-temps le "Kenpachi", l'homme considéré comme le plus fort de toute la Soul Society, ses accès de rage n'en furent pas réduits. "Kenpachi" est un titre qui n'est donné par personne en particulier, mais par tout le monde. Ce sentiment général fut renforcé lorsqu'il vainquit en combat singulier celui qui était considéré alors comme le Kenpachi. Pris d'une crise de rage très violente, on fit appel à lui pour tenter de le calmer, personne d'autre ne voulant l'affronter. Le résultat fut une passation de titre – et un changement de nom. Cependant, et ce malgré les cours et l'entrainement spartiate qu'il s'imposait en plus, ses accès de fureur incontrôlés continuaient, aussi la section Recherche et Développement de la Douzième Division fut-elle chargée de mettre au point des gantelets incrustés de pierre seireiheki, afin de limiter son pouvoir. Le résulta fut des plus stupéfiants : non seulement ils avaient atteint leur but en limitant sa rage meurtrière, mais ils ont aussi, de façon tout à fait hasardeuse, augmenté ses pouvoirs et son contrôle de ceux-ci. On suivait ensuite son intégration au Gotei 13 et les missions qu'il accomplit en tant que "Balancer", c'est-à-dire un Shinigami dans le monde réel. Cependant, la Soul Society perdit sa trace au cours d'une mission. Nul se sait ce qu'il est devenu pendant ce temps, mais quelques mois plus tard il réapparut aux côtés d'un groupe de Quincy, des humains chasseurs de Hollows. Il fit part aux Shinigamis présents de sa défection auprès du Gotei 13, et resta dans le monde réel. Toute tentative pour le ramener, de gré ou de force, furent vaines.
La Douzième Division continua néanmoins de l'observer, même après ce coup d'éclat unique et n'arrêta que lorsqu'au cours d'une gigantesque bataille, le Seireitei tomba presque aux mains d'Arrancars, des Hollows ayant reçu des pouvoirs de Shinigamis. Kenpachi et son groupe de Quincy intervinrent et réussirent in extremis à sauver la Soul Society, au prix de leur vie. Kenpachi s'enferma avec le dernier des Arrancars dans son propre sabre, et ce fut la fin de la bataille. On garda le Zanpakutô et on scella sa force, car malgré tout la force qui émanait du sabre était encore immense, et il était donc trop dangereux pour être gardé comme tel. Puis, le temps aidant, tout le monde oublia l'histoire de ce Shinigami qui avait pu, par sa seule force, revenir du Hueco Mondo et s'affranchir de la Soul Society entière.

Alors qu'il terminait de lire le rapport, le Capitaine Kurotsuchi ressentit une anomalie non loin de lui, en même temps qu'une alarme se déclenchait dans tout le bâtiment. Refermant le livre de la même manière qu'il avait ouvert, il revint précipitamment vers la salle où il avait laissé son Vice-Capitaine. La frappant violemment au visage alors qu'elle s'approchait pour lui dire quelque chose, il se dirigea vers une console en particulier, et la femme qui se trouvait devant lui céda la place sans broncher. Après une rapide vérification de l'évolution de l'expérience, il devait conclure que ce n'était pas cela qui avait déclenché l'alarme. Mais alors, qu'est-ce qui a bien pu le faire ? La réponse vint avec un Shinigami au visage aussi blafard que sa blouse. Il murmura quelques mots à l'oreille de son Capitaine, qui le fusilla de ses yeux jaunes avant de sortir en courant, le Vice-Capitaine à sa suite. Lorsqu'ils parvinrent à destination, l'alarme venait d'être coupée et les laborantins, consternés, les regardèrent les yeux plein de frayeur. Une porte avait été créée sans autorisation ni matériel en plein cœur du Seireitei. Un Senkaimon temporaire vers une destination inconnue avait emporté avec lui tout le contenu de quelques éclats de métal. Le Capitaine fulminait en contemplant devant lui ces morceaux gris et froids. On lui avait volé le sujet d'une expérience pour laquelle le nom de Kurotsuchi Mayuri allait laisser sa trace pour l'éternité dans l'Histoire de la Soul Society !



P.S. : J'ai effecté une petite MAJ du premier chapitre. Devinez ce qui a changé ^^ !
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeVen 28 Nov - 19:13

Chapitre Troisième
Intrusion




Elle s'assit sur son lit après avoir enlevé et mis son manteau bleu dans la penderie. Penchant la tête sur le côté et fermant les yeux, elle se fit embrasser dans le cou. Elle sentit que ça remontait ensuite le long de sa gorge, mordillant une de ses oreilles et trouvant sa bouche. Une langue se glissa entre ses deux lèvres et tout doucement les entrouvrit. Pendant qu'elle se faisait embrasser, deux mains agiles se glissèrent dans son dos et commencèrent à défaire son corset blanc à baleines. Celui-ci tomba, dévoilant une poitrine aux globes fermes. Des lèvres se posèrent sur un de ses seins et doucement en fit le tour, puis emprisonnèrent l'extrémité du mamelon. La brune gémit. Elle se fit alors doucement repousser en arrière jusqu'à s'allonger sur le grand lit.
Nichée dans la draperie, la jeune femme ouvrit les yeux et regarda le visage penché au-dessus d'elle. Ses pupilles étaient dilatées et son regard lumineux. Se débarrassant de ses vêtements, le corps s'approcha à nouveau d'elle et quand il commença à la caresser, elle gémit à nouveau. Il se redressa et effleura du bout des doigts la peau nue de la brune en dessous de ses seins. La main descendit jusqu'à sa taille et enleva le pantacourt noir qui couvrait ses jambes. Elle tressaillit. Lorsqu'elle fut de nouveau détendue, la main se glissa sous sa culotte, effleura au passage la douce toison de son pubis, et comme elle se laissait faire, alla plus bas.
Mais ne voulant pas aller trop vite, la main se retira presque aussitôt et des yeux contemplèrent son corps aux formes douces et généreuses. Puis se relevant, la brune se mit à caresser à son tour ce corps qu'elle connaissait pourtant si bien et elle éprouva une sensation de picotement agréable à l'intérieur de ses cuisses. Elle sourit alors et s'allongea encore. Elle sentit des cheveux châtains qui s'allongeaient aussi près d'elle et qu'on l'embrassait. Elle ouvrit les yeux et plongea son regard dans celui en face d'elle. Elle y lut de l'amour, de tendresse, mais aussi une chaleur irrésistibles. Fascinée, submergée par ce regard de braise, elle éprouva à nouveau la même sensation agréable. Fermant les yeux, elle ouvrit la bouche et se pressa contre l'être aimé.
La bouche aux cheveux châtains l'embrassa encore, et après avoir exploré la sienne, se mit à descendre le long de sa gorge, puis lui lécha légèrement avec la langue le ventre, les cuisses, et remonta vers sa poitrine. La bouche prit ensuite le sein qu'on lui donnait après avoir attendu qu'on la plaçât à cet endroit. Une main douce se glissa alors à nouveau entre les cuisses de la jeune brune et saisit le petit renflement érectile. Elle poussa un cri.
La bouche suçait et mordillait gentiment le sein pendant que la main s'activait en la caressant. Elle gémit. La bouche descendit, effleurant du bout de la langue le nombril, puis le corps entier se glissa au bas du lit, posant les genoux au sol. La brune sentit alors deux mains lui écarter doucement les cuisses et sentit qu'on goutait à sa saveur douce et légèrement piquante. Elle frémit et laissa échapper un cri. Elle balança la tête d'avant en arrière en gémissant et leva ses hanches vers la verrière qui faisait le plafond.
La langue avait atteint le clitoris. Les cris que poussaient la jeune femme allongée ne faisaient qu'accentuer un désir présent mais contrôlé jusqu'alors. Quant une respiration haletante se fit entendre, le corps humide et excité se releva et s'allongea sur sa partenaire. Il l'embrassa une nouvelle fois et doucement introduisit deux doigts dans la chaude ouverture. Ils ne rencontrèrent pas de résistance, jusqu'au moment où les jambes de la femme aux cheveux bruns ceignirent la taille qui se trouvait au-dessus d'elle.
A cet instant, les doigts commencèrent à bouger d'avant en arrière, tournant et s'écartant dans cette tendre, étroite et humide profondeur. Ils continuèrent ainsi jusqu'à ce que les gémissements se transforment en cris de plaisir non retenus. Ils se retirèrent, puis pénétrèrent à nouveau la partenaire, à toute vitesse. Elle se cambra, pour mieux ressentir encore tout cet amour qu'on lui donnait et les deux corps entrèrent à l'unisson quand, agités de spasmes, ils laissèrent une immense vague de plaisir les emporter loin au-dessus de tout.
Pantelante, la jeune brune sentit une tête aux longs cheveux châtains se reposer sur sa poitrine en attendant que sa respiration se calmât, puis s'allonger auprès d'elle. Complètement abandonnée, elle ferma les yeux. Quant elle les rouvrit, elle se releva sur un coude et plongea son regard vert dans celui, rouge comme l'améthyste, de son amante. Se penchant, la brune lui susurra dans le creux de l'oreille des mots doux et que dès qu'elle aura récupéré, ce sera à elle de lui exprimer son amour. Sa partenaire lui répondit alors en lui souriant tendrement qu'elle n'attendait que de découvrir de nouvelles sensations. S'embrassant de nouveau, elles s'abandonnèrent à la langueur propre à ces moments.

Où suis-je ? se dit-il. On me réveille encore ? Non, ce n'est pas ça. C'est différent. M'a-t-on déplacé alors ? Et pourquoi vois-je toutes ces images ? Qui sont ces gens ? Voilà un bâtiment, maintenant… Ils sont en blanc, ceux-là. Ce serait d'autres Arrancars? Mais je ne peux plus rien faire pour la Soul Society à présent… Il va falloir qu'ils se débrouillent sans moi cette fois. Ah, Misato… J'aimerais tant te revoir, te dire qu'on l'a eu… J'ai sommeil… Tellement sommeil… Une lumière ? Je ne savais pas qu'il y en avait une ici. Mais que… ?

Une ombre se faufilait parmi les massifs de haies. Après avoir sauté par-dessus l'une des grilles qui bordurent l'Académie, elle s'était dirigée droit vers l'ombre protectrices des arbres les plus proches. A présent, la voilà qui doit traverser une cour pavée. N'hésitant pas une seconde, elle fit un large détour par la couverture végétale, ne voulant pas se risquer à être découverte trop tôt. Soudain, elle s'immobilisa, l'oreille aux aguets. Etait-ce un souffle, une brindille écrasée par un écureuil ? Tendue, l'ombre écouta dans le silence qui l'entourait. L'heure du couvre-feu était passée depuis belle lurette, et c'était la nouvelle lune ce soir. Mais ne risquons rien, se dit-elle. Elle vérifia si le petit comprimé était toujours dans la poche sous sa ceinture, et reprit sa route, sinuant entre les bosquets et les formations de fleurs. Elle veillait à ne pas faire de bruit ni de passer dans le moindre rayon de lumière. Tel un fantôme, elle se glissait et sautait sans bruit, se frayant un passage parmi les herbes que seul un excellent traqueur pourrait trouver. Laissant de côté les bâtiments, elle se dirigeait vers une série d'escaliers à l'air libre qui menaient vers un grand monument, reconnaissable au murs qui se dressaient fièrement au-dessus de lui et semblables à une sorte d'éventail ouvert. Arrivée à la première volée, l'ombre s'engageait à peine qu'elle dut effectuer un recul-éclair, pour éviter un objet qui tombait du ciel. Levant les yeux, ce qu'elle vit lui fit grimacer de dépit. Tant d'efforts pour rester invisible et se faire prendre sur la dernière ligne droite ! Mais c'était un risque qu'elle connaissait, car le seul accès au monument était complètement à découvert.

Arika venait de se disputer une fois de plus avec son maître, la Reine Mashiro de Wind Bloom. Cette nouvelle taxe, même temporaire, était-elle réellement nécessaire au pays comme elle le prétendait ? Pourtant, Arika voyait bien que le peuple manquait d'argent. Ruminant ainsi sa mauvaise humeur dans le ciel étoilé, elle devait cependant admettre que la Reine prenait de bonnes décisions parfois, même si elles paraissaient cruelles à première vue. Comme cette fois l'année dernière où elle avait sauvé le monde des Otomes d'un acte de piratage extra-terrestre, avec l'aide de Nina. En y repensant, Arika se sourit à elle-même. Avec le recul, la décision de la Reine n'était pas aussi bonne à l'époque. Mais maintenant, la situation a changé dans le royaume et la taxe s'imposait.
Revenue à de meilleurs sentiments, elle s'aperçut qu'elle volait près de l'Académie Garderobe, là où sont formées les futures Otome comme elle. Dire que je m'y trouvais il y a seulement deux ans ! se dit-elle. En plus, à présent qu'elle maitrisait encore mieux le pouvoir de son Saphir du Ciel Azuré, sa GEM Mai-Star, elle peut passer du mode "simple" au mode "Zwei" sans l'aide de la Reine. La GEM, ou Generable Enigmatic Matrix, permet de maitriser les nano machines de son corps. Les nano machines matérialisent la Robe de l'Otome. La Robe protège le Master, qui fournit la force à la GEM de son Otome. Tout n'est qu'un cycle, avait-elle appris, et la pierre angulaire du contrat liant Master et Otome est la confiance qu'ils ont l'un dans l'autre. Ca, elle ne l'avait pas appris à l'Académie, mais avec l'aide de son Master. Il faudrait que je rentre pour m'excuser, pensa Arika. Mais avant, on va faire un tour à l'Académie ! Il n'y aura personne vu l'heure, mais peut-être que le professeur Yôko est encore debout.
Se dirigeant vers l'Académie, elle perçut soudain un mouvement inhabituel. Pensant que c'était une étudiante faisant le mur comme elle autrefois, elle décida de voir ce qui allait se passer. Restant à bonne altitude, elle suivit des yeux le mouvement, le perdant plusieurs fois de vue. Mais lorsqu'il parvint au pied du mausolée, Arika ne reconnut pas l'uniforme de l'école auquel elle s'attendait. Aussitôt, elle reconnut une intrusion et matérialisa son Element, son arme d'Otome pour arrêter cet inconnu.
Chaque Element est unique, dépendant de la GEM qui l'a créée ; et celui d'Arika est formé de deux lames en forme de losanges rectangles reliés entre eux au niveau de la petite pointe par un cercle percé. Ce cercle est renforcé à son bord interne par une bordure dorée à quatre pointe, dirigée chacune dans l'un des angles que forme le cercle avec les lames. Il possède également une barre servant de poignée au milieu, dans le sens de la grande diagonale des losanges bleu ciel. Légèrement translucide, l'Element laisse voir des renforts triangulaires partant du milieu jusqu'à l'extrémité effilée des deux lames. Plus foncés, ceux-ci portent des décorations de la même couleur que le renfort du cercle. Entre le milieu des lames et le cercle, on peut aussi distinguer deux pointes en forme de S légèrement incurvé partant de chaque angle de la base des renforts et en longer de part et d'autre la grande diagonale. Elles sont décorées d'ailes dorées et une petite étoile à quatre branches, dorée également, et placée juste devant le cercle mais après les pointes, terminait de donner un air très travaillé et détaillé à cette arme.

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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeVen 28 Nov - 19:14

Une fois que son Element fut matérialisé, Arika arma et ajusta son tir, puis le lança. Elle suivit le mouvement et arriva au sol au moment où l'ombre encapuchonnée retombait sur ses pieds après son recul-éclair. Ce recul dénotait plusieurs choses : que l'intrus était entrainé au combat, qu'il en avait une certaine expérience, et qu'il était assez doué pour se jouer du système de sécurité complexe placé au sein même de l'Académie. Mais ce qui impressionnait le plus l'Otome, c'était qu'il avait complètement échappé au sixième sens pourtant redoutable et redouté de Miss Maria, la vieille intendante de l'Académie, qui dispensait encore des cours à Arika – ce qu'elle n'appréciait que moyennement. Arika arracha son arme du sol sans quitter des yeux cet adversaire mystérieux.
Qui es-tu et que veux-tu ? questionna la jeune fille. Aucune réponse, ce à quoi elle s'attendait. Prenant une position plus menaçante, arme pointée vers l'adversaire, elle reposa sa question, sûre d'avoir été comprise la première fois. Toujours pas de réponse. Elle chargea alors, non seulement pour couper toute voie de retraite à l'intrus, mais aussi pour le frapper et l'arrêter. Il esquiva, mais Arika, en Mai-Star Otome, n'eut aucun mal à le poursuivre. Il était rapide, presque autant qu'Arika. Mais avec un temps de réaction supérieur, il arrivait à maintenir la distance, mais sans pouvoir l'agrandir.
Mince, pensa l'ombre. Je ne pouvais pas tomber sur pire adversaire. Elle connaissait la ténacité confinant à la bêtise parfois du Saphir Azuré. Elle se renfrogna après avoir pris connaissance de la question, mais ne voulait pas prendre de risque. Sachant que n'étant pas Otome elle n'avait que peu de chances de s'en sortir dans un combat à long terme, elle se décida à attaquer. Ecartant brusquement les bras, l'ombre activa un système sur ses avant-bras qui fit sortir, par la force centrifuge, deux griffes de métal noir sur le dos de la main, juste au-dessus des premières phalanges et ce de chaque côté. Les poings fermés, elle reprit appui sur le sol amis au lieu d'esquiver une nouvelle fois, bondit en avant, presque couchée sur le sol.
Arika avait senti que son intrus du soir n'allait pas continuer à jouer à chat beaucoup plus longtemps. Elle s'attendait à ce genre de réponse et lorsqu'elle le vit écarter les bras, elle se prépara à esquiver. Mais lorsqu'il vint la frapper, elle ne vit que trop tard les lames noires, cachées par les ténèbres de la nuit sans lune. Elle sauta, mais si elle parvint à éviter les premières lames, elle ne réussit pas aussi bien avec la seconde main. Elle sentit que son pied gauche, son pied d'appui, fut attrapé et aussitôt une drôle de sensation au niveau de son nombril lui fit comprendre qu'on allait la projeter au sol. Mettant son arme et ses deux mains derrière la tête pour se protéger, elle se prépara à l'impact, brutal. Heureusement que je suis sous ma forme Zwei, pensa Arika. Sans elle, je n'aurais pas pu réagir à temps.
C'est une particularité d'Arika : la forme Zwei. Celle-ci modifiait totalement les performances de la Robe par rapport à la forme simple. Célérité, perception, force, tout était multiplié. La Robe, bleu ciel, lui couvrait tout le corps et seules ses jambes, ses épaules et la ligne centrale ventrale étaient blanches. C'étaient, avec quelques touches de rouge vif et de vert émeraude, les seules couleurs de la Robe. Sur les jambes se trouvaient des genouillères triangulaires rouges, pointe en bas. Au-dessus et en-dessous des cuisses et des tibias étaient dessinés de fines bandes de renfort bleu marine. Ces bandes ne touchaient ni les genouillères ni les chevillières de l'Otome. Ces chevillières sont en fait de gros anneaux placés sous le tissu blanc et servent à fournir de l'énergie suivant les besoins, que ce soit pour se battre ou pour voler. Une bande noire sur l'extérieur des anneaux s'illuminait à chaque fois qu'on les utilisait. D'autres régulateurs se trouvaient un peu partout sur toute la Robe : les ceinture, anneaux protège-poignets, col, serre-tête et une sorte de protection sur le torse sont aussi faits comme les chevillières. Sur sa poitrine se trouve l'insigne de l'Académie Garderobe, présent sur quasiment toutes les Robes d'Otome : deux fines ailes déployées encadrant une étoile cruciforme rouge. Sur la Robe du Saphir Azuré, on trouve également un losange rectangle rouge au niveau de l'estomac pour souligner l'insigne. Sous la ceinture en zigzag et au-dessus des protections du torse qui partaient du dos et s'arrêtaient au-dessus des seins de la porteuse se plaçaient d'autres protections triangulaires bleues et avec des éléments rigidificateurs verts au centre de chacune. Les brassières bleues qu'Arika portaient la couvraient des protège-poignets au haut des bras, où ils s'ouvraient en corolle à pointes sur des chevrons rouges pointés vers le bas. Les gants aux mains sont blancs avec des renforts aux doigts. Le col se fermait sur la gorge avec une pierre verte taillée en losange. Le serre-tête portait un grand nœud papillon stylisé dont les "boucles" et les "rubans" ressemblent plus à des plaques taillées en losange qu'à du tissu. Les trainées blanches dont les Otome se servent comme point d'ancrage ou d'armes sont ici issues du nœud du serre-tête. Longues au point d'atteindre les pieds, elles portaient au bout une étoile cruciforme rouge rappelant encore l'insigne de l'Académie. Des chaussures bleues avec un triangle blanc sur le coup-de-pied renforcé par un élément rigidificateur vert complétaient l'armure, avec la cape verte à quatre pointes et qui descendait jusqu'au genou que le Saphir du Ciel Azuré portait dans son dos.

Ayant éprouvé la force et la vitesse de son adversaire au cours de cette attaque, Arika se releva promptement et contre-attaqua sitôt les pieds au sol, misant sur sa vitesse pour surprendre. Le coup qu'elle porta effleura la cape de l'intrus, enlevant la capuche et révélant celui-ci : petit et râblé, le visage aux traits durs, l'individu portait des cheveux bruns et courts ainsi qu'une petite barbe en collier, prouvant qu'il était un homme. Les muscles révélés prouvaient qu'il pratiquait, outre un entrainement au combat, des heures de musculation. Ce qui explique sa vitesse et ses temps de réaction. Habillé de bottes souples et de vêtements sombres et légers, il était de toute évidence préparé à cette escapade nocturne. Du fait de son gabarit, on pouvait le prendre de loin pour une jeune fille, mais à présent, on ne pouvait plus douter que l'intrus soit un homme, et donc indésirable en cette école de jeunes filles.
Surpris par cette attaque fulgurante, l'intrus ne put qu'esquiver au dernier moment. Malheureusement, l'Element attrapa sa cape noire au passage et l'attache au niveau de son cou lâcha. Son identité maintenant révélée, il n'eut plus le choix que d'essayer d'éliminer au plus vite son adversaire, avant que le vent ne tourne en sa défaveur. Mais à présent que la cape ne masquait plus ses mouvements, le Saphir Azuré parvenait à anticiper plus facilement toutes ses attaques.
Arika parvint petit à petit à faire reculer son adversaire jusqu'au centre de la place devant les escaliers, le mettant ainsi à découvert et sans échappatoire possible. Son seul souci était les griffes au bout des gants que portait l'intrus. Il faudrait que je m'en débarrasse, pensa-t-elle. Même si elles sont empoisonnées, je ne crains rien, mais pour ce qui est des blessures, c'est une autre histoire. Je n'ai jamais vu d'armes pareilles, mais leur efficacité ne fait aucun doute. Peut-être qu'en l'appâtant, je pourrais faire quelque chose… Trouvant une idée, Arika sourit et chargea une nouvelle fois.
Lorsqu'il vit l'Otome courir droit vers lui, l'intrus se prépara. Soudain, un doute le prit. Courait-elle plus lentement que tout à l'heure ? Ses mouvements non plus n'étaient plus les mêmes. Moins tranchants et surtout moins nombreux, il devenait évident qu'il commençait à avoir l'avantage. D'autant plus qu'elle évitait de plus en plus de justesse se coups. La confirmation vint lorsqu'il la vit essayer de reprendre son souffle. Jouissant à l'idée de gagner contre une Otome, fierté d'un système qu'il haïssait, il oublia toute prudence et mit toutes ses forces dans un coup qui toucherait à coup sûr, il le savait.
C'était tout ce qu'elle attendait. La petite taille de son adversaire et ses traits trahissait sa jeunesse et sa relative inexpérience. Du coup, le piéger fut presque plus aisé que ce qu'Arika espérait. Lorsqu'elle le vit frapper de toutes ses forces, elle sut que le moment était venu. Accélérant d'un coup, elle se retrouva sur la gauche de son adversaire. Qui lui, les deux mains en avant et en pleine extension, le regard perdu, cherchait comment elle avait pu lui échapper. Un coup plus tard, les griffes se fracassèrent sur le sol dans un bruit métallique.
Se rendant compte qu'il avait été berné, l'intrus chercha à mettre de la distance entre lui et Arika. Bondissant en arrière, il sut qu'il n'avait plus le choix. Il glissa la main dans la poche sous sa ceinture et sortit le comprimé au moment où il toucha le sol. Brandissant le bras et souriant, sûr de sa victoire, il activa le petit artefact et aussitôt une lumière d'une blancheur aveuglante l'enveloppa, faisant reculer l'Otome.

Relevée sur un coude et caressant tendrement les cheveux châtains de sa compagne, elle contemplait le beau visage endormi. Cela faisait des années qu'elles étaient ensemble et pourtant elle avait l'impression que c'était hier qu'elle avait été abordée dans l'un des jardins de l'Académie. Déjà célèbre pour ses performances, il était assez impressionnant de voir sa future compagne aborder l'une des nouvelles. La brune s'en souvenait : toute timide, ne sachant comment réagir face à cette situation, elle s'entendit encore répondre maladroitement et sourit intérieurement à l'évocation de ce souvenir. Les reflets bleutés sur ses cheveux tombant en cascade sur ses épaules, son regard avaient probablement attiré sur elle l'attention de l'une des futures membres des Cinq Piliers, l'élite des Otome.
Soudain, une lumière blanche et éclatante venant du dehors illumina toute la chambre. Semblant être tout proche, il éveilla complètement la belle endormie. Alors qu'elle était somnolait l'instant d'avant, la femme aux cheveux clairs échangea un regard perçant avec son amante, et d'un commun accord muet elles s'habillèrent et sortirent précipitamment.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeDim 30 Nov - 18:53

Chapitre Quatrième
ZHiME



Aspiré par la lumière qu'il avait vue, il avait atteint un long tunnel aux parois lumineuses. Piqué de curiosité, il s'y engagea. Mais au fur et à mesure qu'il avançait, le tunnel de lumière semblait s'allonger d'autant. Après un certain temps ainsi, il perdit patience. Il se mit alors à courir droit devant lui, ne pouvant faire demi-tour car le tunnel semblait se refermer derrière lui. Jusqu'à quand vais-je devoir courir ? se demanda-t-il au bout de quelques minutes. Des fois, je devrais un peu plus réfléchir avant de foncer tête baissée. Il esquissa un sourire du coin des lèvres, car la phrase qu'il venait de formuler ressemblait pour beaucoup à une autre, qu'une personne qui lui était chère lui répétait très souvent autrefois. Enfin, la sortie semblait apparaitre. Y parvenant, il s'arrêta un instant, pour voir ce qu'il y avait de l'autre côté.
Des arbres, un ciel étoilé et sans lune, des bâtiments au loin, c'était sans doute dans le monde des vivants. La sortie devait cependant se trouver un peu en hauteur et inclinée, car même du bord sur lequel il se trouvait il ne pouvait pas voir le sol sans vraiment se pencher. N'ayant d'autre issue, il attrapa un bord de sa main droite, se glissa par l'étroite ouverture et sauta dans le vide.

Arika n'en revenait pas. Les seules fois où elle avait pu voir un portail de cette nature, c'était un membre d'Asward qui l'utilisait. Pourtant elle était sûre que le Chef Midori était du côté de l'Académie. Pourquoi une telle opération contre elle ? Elle en était là dans ses pensées quand elle vit une main assurément humaine saisir le bord du portail et l'instant d'après, une forme en sauter depuis et atterrir non loin de l'intrus qu'elle combattait encore il y a quelques secondes. Quand elle examina l'individu qui venait d'arriver, sa surprise ne fit qu'augmenter.
Et pour cause : ses vêtements ressemblaient fortement aux habits que portent les habitants de Zipang, une lointaine contrée de l'Est – et il lui semblait que les gens de là-bas appelaient leur vêtement kimono. Elle en avait rencontré le Prince il y a deux ans, quand elle faisait encore partie de l'Académie. Il ne lui semblait pas qu'Asward avait de quelconques contacts avec cette nation qui refusait le système des Otome et qui avait volontairement pris le parti de rester neutre en toute circonstance.
Mais les vêtements de cet homme arrivé d'on ne sait où étaient différents. Noirs comme la nuit, ils ne lui inspiraient rien de bon. Et le sabre que l'homme tenait à son côté n'augurait pas plus de meilleures choses, Arika le sentait. Le nouvel arrivé semblait cependant un peu perdu, tournant sur lui-même et regardant tout ce qui se trouvait autour de lui. Il semblait ignorer complètement la présence des deux autres personnes sur le parvis. Arika l'observa plus attentivement, sans pour autant baisser sa garde.
Outre la couleur de son kimono à manches longues, la Mai-Star dénotait plusieurs différences avec ce qu'elle avait déjà pu voir par le passé : il portait des chaussures noires de style ikitabi, ces chaussures souples à deux doigts. Un grand manteau de soie blanche et sans manches couvrait ses épaules jusqu'au genou. Il était seulement décoré par des ronds alternés avec de fines ellipses au bas et un drôle de dessin inscrit au dos. Des gantelets à plaques métalliques blancs ornés de deux bandes de couleur bleu ciel qui se croisaient perpendiculairement sur le dos de la main étaient toutes les différences qu'Arika pouvait noter du premier coup d'œil. Ne portant pas de chapeau, on pouvait voir que l'homme avait des cheveux bruns mi-courts devant qui lui encadraient le visage et longs à l'arrière, coiffés en un petit catogan. Ses yeux marron continuaient à lentement scruter le paysage pendant que l'intrus s'approchait de lui.

Satisfait par la réaction du Saphir du Ciel Azuré, l'homme aux cheveux courts observa lui aussi celui qu'il considérait déjà comme son serviteur. Il ne savait pas quel effet avait l'artefact, mais il était content du résultat. Ses supérieurs parlaient beaucoup ces derniers temps de cette arme formidable qui les rendraient aussi puissants, voire plus puissants que les Otome et il voulait en savoir plus. D'abord surpris par l'aspect de l'arme, il décida néanmoins de la prendre pour son escapade nocturne, faisant confiance à ses chefs.
Cependant, il n'aurait jamais cru avoir la malchance de croiser une Mai-Star cette nuit. Du coup, il s'était vu obligé d'utiliser cette arme, et à cause du flash de lumière, il savait qu'il devait terminer le combat et s'enfuir le plus vite possible. La sanction sera sans doute terrible à son retour, mais il valait mieux cela que tomber aux mains de l'ennemi. Il s'approcha de son serviteur, et lui ordonna d'attaquer Arika.

Bien, maintenant que je suis là, où suis-je vraiment ? se demanda-t-il. Sûrement pas à la Soul Society, si j'en crois le style des bâtiments. Ni au Hueco Mondo, il y a bien trop de couleurs pour ça. Donc je suis dans le monde réel. Il tourna sur lui-même pour s'assurer de la justesse de ses premières conclusions, puis sentit une différence par rapport à avant l'apparition de la lumière et du tunnel qui avait suivi. Il regarda ses mains, puis ses vêtements, agréablement surpris et étonné de les voir. Se rendant compte de la présence de son sabre, il sourit à pleines dents, très heureux de retrouver son compagnon de route de toujours. Se laissant ensuite aller à la brise fraiche qui lui caressait le visage, il ferma les yeux et leva la tête. Après quelques instants ainsi, il rouvrit les yeux et commença à scruter à nouveau le paysage, cherchant cette fois à reconnaitre un peu mieux l'endroit.
A ce moment, un individu aux cheveux bruns et courts l'approcha et commença à lui parler dans une langue bizarre, qu'il n'avait jamais entendue auparavant. Levant les sourcils, il prit une expression pour exprimer son incompréhension. L'individu commença alors à monter le ton. Le laissant vociférer ce qui semblait être des ordres, il ne bougea pas, ne voyant pas pourquoi il devrait obéir à un inconnu. Se désintéressant de lui, il lui tourna ensuite le dos en haussant les épaules et reprit son observation du monde qui l'entourait.
L'intrus se posait des questions : était-il sourd ? Pourtant, il s'était retourné quand il lui avait ordonné d'attaquer l'Otome. Lui répétant l'ordre, il pointa du doigt la jeune fille, mais l'autre ne bougea pas, se contentant de le regarder avec incompréhension, ce qui lui donnait un air stupide. Perdant toute patience, il commença à hurler mais l'homme ne fit que hausser les épaules en lui tournant le dos. Furieux contre ce serviteur désinvolte, il l'attrapa par l'épaule et tenta de lui asséner un coup de poing au visage.
Arika observait la scène, interdite. L'intrus hurlait des ordres au nouveau venu, qui semblait ne pas les comprendre. Elle le vit se faire ignorer par l'autre, puis lui attraper l'épaule et armer son poing. L'instant d'après, elle vit son intrus voler dans les airs à une hauteur et une vitesse surprenantes, projeté par une force peu commune. Il alla s'écraser le dos contre un arbre quelques mètres plus loin avant de retomber inconscient sur le sol, un filet de sang coulant de ses lèvres. Quelle brutalité ! pensa-t-elle. Il vient à peine d'arriver qu'il tue déjà quelqu'un. Cet homme est vraiment dangereux… Restons sur nos gardes, décidé-t-elle. Ressentant alors la puissance écrasante de l'homme en noir, elle tremblait de tous ses membres.
Quand elle le vit s'approcher d'elle, elle craignit un instant de connaitre le même sort que son précédent adversaire. Arika se résolut alors à combattre. Elle devait l'arrêter, quoi qu'il lui en coûte, ou du moins le retenir le temps que les renforts arrivent. Car le flash de lumière lors de l'ouverture du portail n'a pas dû échapper à certaines dans l'enceinte de l'école, elle en était sûre. Inspirant un bon coup, elle s'élança.

Le changement d'attitude de la jeune fille n'avait pas échappé à l'homme au Shihakusho noir. Aussi, lorsqu'elle courut vers lui, l'arme en avant, il était prêt. Il esquiva le premier coup, notant au passage qu'il n'avait pas été porté de toutes ses forces, ce qui appelait sûrement un enchainement. Un second coup confirma son hypothèse. La vitesse n'était pas beaucoup plus élevée, mais son expérience lui disait de se méfier tout de même. Il esquiva tous les coups sans bouger de sa place. Il ne cherchait pas à blesser comme tout à l'heure, quand il ressentit une forte volonté de faire du mal venant dans son dos. Il avait alors réagi instinctivement, assommant son adversaire. Maintenant il désirait surtout obtenir des informations sur l'endroit où il se trouvait, et assommer la seule autre personne présente n'était pas spécialement une bonne idée. Il continua ainsi à éviter et dévier tous les coups qu'il voyait, jusqu'à ce qu'elle reculât.
L'Otome n'était pas surprise. Elle pensait bien qu'il n'aurait aucun mal à résister à son enchainement. Cependant, le fait qu'il n'ait pas pu le toucher ni même qu'il ait bougé les pieds montrait clairement la différence de niveau entre lui et son invocateur. Elle se décida alors et sauta en se maintenant dans les airs en activant toute la puissance de sa GEM. Elle allait devoir utiliser "Bolt from the Blue", sa meilleure attaque. Elle savait que toutes ses autres techniques n'allaient pas l'inquiéter, il lui fallait donc mettre le paquet. Son Element grandit d'un coup sous l'effet du brusque afflux d'énergie. Du haut de son dos émanait à grande vitesse des particules d'énergie, soulevant la cape. Concentrant tout à la pointe de la lance géante, Arika déclencha son attaque. Avec une telle puissance, elle savait qu'elle pouvait transpercer les corps les plus durs, et ne s'attendait vraiment pas à être stoppée net par le sol. C'était incroyable : l'homme avait réussi à dévier la pointe de son arme alors qu'elle arrivait sur lui à une vitesse supersonique.
Se relevant à grand-peine, le Saphir du Ciel Azuré sentit une vive douleur au niveau de l'estomac et partir sur le côté sous la violence du choc. Quand elle s'arrêta enfin, elle eut le réflexe de rouler encore une fois, évitant ainsi un autre coup de pied, destiné lui à la désarmer. Mais ce n'était pas fini : quand elle se releva, elle s'aperçut que l'homme avait suivi son mouvement et qu'il lui saisissait le bras. Pour la troisième fois de la journée, elle se retrouva le nez contre le sol, mais cette fois-ci en étant incapable de bouger. Il lui retira son arme, et la jeta au loin. Immobilisée, elle ne pouvait plus rien faire, et encore moins se défendre. Cependant, son caractère l'empêchait de s'avouer vaincue pour autant. Se débattant, elle rassembla toute l'énergie qui lui restait dans son bras immobilisé et brisa la prise en relâchant tout d'un seul coup.
Surpris, il parvint à s'échapper de justesse lorsqu'il comprit qu'elle avait brisé sa prise. Il savait qu'il l'avait parfaitement verrouillée, et elle s'en était libérée par sa seule force. Impressionné, il décida de pousser un peu plus loin pour voir jusqu'où elle pouvait aller, laissant tomber momentanément sa quête d'information. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas battu, et un adversaire intéressant apparaissait au moment où il retrouvait son corps dans des circonstances encore mystérieuses. Il s'était contenté de l'observer jusque-là, déviant même ce qui semblait être sa meilleure attaque au lieu de la briser. La technique était assurément puissante, mais concentrée en un point et la charge associée gênait l'esquive, mais pas le blocage ou la déviation. Toute lame, aussi puissante soit-elle, était inoffensive si on savait en dévier la pointe. Confiant en ses capacités et sûr de sa force, il allait donc attaquer cette fois.
Arika n'en menait pas large. Elle avait épuisé toutes ses forces et l'issue du combat évidente depuis le début. Elle vit l'homme charger, et presque aussitôt une violente douleur se fit ressentir sous son menton. A nouveau dans les airs, elle se prépara au second impact quand elle aperçut un poing s'approcher dangereusement de son visage. Mais il n'y eut pas de second impact. Arika s'écrasa sur le sol, et avant de s'évanouir, eut le temps de voir les renforts et toute l'Académie arriver à sa rescousse.

L'homme arrêta son poing lorsqu'il sentit une différence dans l'air. Était-ce le vent, une odeur différente ? Puis du bruit se fit entendre sur sa gauche et il regarda dans cette direction. Évidemment, la fille et l'autre idiot ne pouvaient pas être seuls, pensa-t-il. Par contre, il semblerait que je ne sois pas tout à fait la bienvenue. Elle devait faire partie des leurs, fit-il en jetant un coup d'œil à l'Otome étendue au sol. A ce moment il se rendit compte qu'à peine arrivé, il avait déjà frappé sur tout ce qui bougeait. Écarquillant les yeux et bouche bée sous la révélation, il maudit sa bêtise.
Pendant ce temps, il fut encerclé par une douzaine d'étudiantes en Robe de combat, quelques autres allant au secours du Saphir du Ciel Azuré. Ne voulant pas faire plus de dégâts, l'homme commença à lever les bras lentement, en signe de reddition. Mais l'une des filles, plus fébrile que les autres, se jeta sur lui. Par un réflexe issu de ses nombreux combats disputés en infériorité numérique, il l'attrapa au vol et la plaqua au sol, avant de se rendre compte ce que cela signifiait. Ce fut la ruée. Des dizaines de bras et de jambes se jetèrent aussitôt, lui bouchant la vue. Des cris de rage et de colère retentirent à ses oreilles et toute la fureur d'une douzaine jeunes filles enragées se déversa sur lui.
Il ne dut son salut qu'à un autre de ses réflexes. Un shunpo, un déplacement très rapide créé par une concentration de spiritons sous les pieds. Il se retrouva alors à quelques mètres de l'amas de corps informe créé par la charge furieuse de jeunes filles en fleur ayant raté leur cible. Constatant que certaines de ses capacités étaient aussi de retour, il se demandait s'il pouvait utiliser si tôt le Shikai, voire le Bankai. En tout cas, je ferais mieux de ne pas m'éterniser dans le coin, se dit-il en voyant converger vers lui une seconde vague écumant de rage. Décidément, les femmes sont toutes les mêmes. Quel que soit l'endroit, une femme en furie est le pire mal de la Terre pour un homme, fit-il en riant et gravissant les marches de l'escalier.

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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeDim 7 Déc - 4:37

Chapitre Cinquième
Shinigami



Alors que l'homme au shihakusho noir grimpait les escaliers, il s'aperçut bien vite qu'il n'était pas seul. Il n'avait donc pas rêvé : la jeune fille en bleu de tout à l'heure avait bel et bien volé dans les airs. Un court moment, certes, mais elle avait volé avant de lancer son attaque. Et comme il voulait économiser son corps en attendant de voir toutes ses capacités, il ne pouvait se permettre de prendre appui sur les particules spirituelles comme d'habitude pour rivaliser. Les camarades de la jeune fille avaient donc sur lui un avantage considérable. Il savait déjà que ses techniques de hohou étaient limitées, car beaucoup plus gourmandes en énergie que dans ses souvenirs.
Mais malgré cela, elles étaient clairement moins fortes. Il n'avait aucun mal à repousser toutes celles qui venaient à sa rencontre. Cependant, quelque chose attira son attention : il y en avait deux types, en rouge corail et blanc, et en gris et blanc perle. Ces dernières semblaient un peu plus fortes que les autres, mais le danger qu'elles représentaient était toutefois négligeable pour le guerrier expérimenté qu'il est. Apparemment, il devait se trouver dans une école, ce qui explique les tenues identiques et le faible niveau général.
Il franchit ainsi le premier, puis le second palier et inexplicablement, plus il montait, plus les filles qu'il rencontrait se montraient acharnées et coriaces. Je dois m'approcher d'un endroit très important pour elles, pensa-t-il. Mais c'est le seul chemin que je puisse prendre sans faire trop de dégâts. Je n'ai pas le choix, je dois avancer. On verra bien ce qu'il y a en haut qui vaille toute cette dépense d'énergie.
Alors qu'il arrivait au bout des escaliers, il vit apparaitre devant lui une vaste esplanade ronde bordée d'une grille. Le bâtiment qui se trouvait là était vraiment particulier : le toit en forme d'arc de cercle touchait le sol des deux côtés et il n'y avait pas de mur latéral, étant donné que le mur de façade couvrait toute la longueur du bâtiment. Il devait en être de même pour le mur du fond. Une grande porte en bois à deux battants se trouvait au centre de la façade, après une courte avancée rectiligne et un parvis rond au diamètre plus important que la largeur de l'avancée. Tous deux étaient surélevés par quelques marches. Quatre arches faisant sûrement office de contrefort étaient placées sur la devanture et aucune fenêtre visible renforçaient le sentiment d'austérité émanant du lieu. Le bâtiment était surtout blanc, mais le mur de face était noir, sauf autour de la porte, et ce jusqu'au niveau qui correspond au parvis en cercle quand on regarde en face. Mais ce qui rendait ce bâtiment vraiment reconnaissable, c'était l'espèce de grand éventail à trois fanons montant droit vers le ciel qui sortait du toit sur une trentaine de mètres.

Il observait encore ce qu'il considérait comme une bizarrerie architecturale, quant deux formes humaines aux Robes de combat différentes des autres lui boucha la vue. C'était deux femmes blondes, plus âgées que les autres. Probablement des professeurs, se dit-il. Je pourrais peut-être leur demander où je me trouve. Il les vit alors prendre une position de combat et lui hurler un ordre. Rechignant, il secoua la tête. J'espère qu'elles seront juste plus fortes que leurs élèves, soupira-t-il. Il n'eut pas le temps de penser à plus de choses quand l'une des deux Otome lui fonça dessus épée droit devant, essayant par là de prendre l'initiative. L'homme trouva l'idée bonne et qu'elle était issue d'une grande expérience du combat, ce qui ajoutait aux informations qu'il avait déjà, mais l'attaque était néanmoins insuffisante. Il esquiva sur l'extérieur tout en déviant la pointe de l'arme avec le coude. Tournant sur lui-même dans le dos de son adversaire, il asséna un coup avec son autre coude sur la nuque de la femme, la mettant ainsi hors circuit. Il aurait pu la tuer avec une telle contre-attaque, mais répondant au besoin de ne pas faire plus de mal que nécessaire, il retint son coude.
Levant les yeux pour trouver l'autre, il fut un instant surpris de ne pas la trouver. Un mouvement au-dessus lui indiqua cependant la direction de la prochaine attaque. Pendant la charge de sa partenaire, la seconde femme avait sauté et armé son arc. Maintenant qu'elle était pile au-dessus de son adversaire elle ne pouvait pas rater son tir à cette distance. Elle vit l'homme tourner la tête vers elle, mais il était trop tard. Elle décocha. Une explosion retentit, assez puissante pour assommer n'importe quelle Otome, elle le savait.
Il avait levé la tête pour voir son autre adversaire, et quand il vit la flèche d'énergie partir, il sut instantanément ce qu'il devait faire. Il utilisa une variante du shunpo dont il avait usé au bas de ces escaliers, une technique appelée senka, qui permet de se retrouver dans le dos de son vis-à-vis. De ce fait, il se retrouva dans les airs derrière la tireuse à l'arc et le dos tourné vers elle. Un coup de pied plus tard, il l'envoya rejoindre son amie au doux pays des rêves. Avant d'atterrir, il jeta néanmoins un coup d'œil aux alentour, histoire d'évaluer le nombre de futures rencontres fâcheuses. Il n'en vit aucune et se sentit soulagé de ne plus avoir à faire plus de combats inutiles.
Se reprenant alors atterrissait, il remarqua que s'il était capable d'utiliser la plupart de ses techniques sans problème, il ne pouvait effectivement pas prendre appui sur les spiritons se trouvant dans l'air. Ceux-ci devaient être différents de ceux dont il avait l'habitude. En plus, il sentait que quelque chose était différent avec ses gantelets. Ce n'était pas désagréable, mais différent. Il gravissait les dernières marches quand son instinct le fit redresser à nouveau toutes ses défenses.

Elles venaient d'arriver au mausolée dans leurs Robes de Mai-Star quand elles le virent arriver, sans la moindre égratignure et perdu dans ses pensées. Ainsi, il s'était débarrassé de la plupart des meilleures élèves de l'Académie et du duo de Miss Maria, l'intendante, et du Professeur Yukariko, la tireuse à l'arc. Après s'être enquiert de l'état d'Arika, le Saphir du Ciel Azuré, et constaté qu'elle était juste évanouie, les deux jeunes femmes matérialisèrent chacune leur Élément, un canon portatif pour la brune et un bâton fait de deux épées reliées entre elles par la garde pour la femme aux cheveux châtains, la poignée formant une sorte de Z. Elles se sont ensuite dirigées tout droit vers le mausolée de Shinso-sama, la première des Otome. Descendant du parvis rond devant le bâtiment, elles le virent arriver, nonchalant et sabre au côté. Il redressa la tête lorsqu'il s'aperçut de leur présence.
- Alors, comme ça on fait peur à nos élèves ? demanda la femme aux cheveux châtains d'une voix douce mais forte.
- Nous ne vous laisseront pas aller plus loin, ajouta la brune.
L'homme reconnut alors la langue que sa première victime avait parlée. Mais il n'y comprenait toujours rien, aussi montra-t-il du doigt son oreille, et haussa les épaules en penchant la tête de côté et en faisant la moue, signe qu'il ne comprenait pas ce qu'on venait de lui dire, tout en retournant le poignet qui montrait son oreille. Les deux femmes qui se tenaient devant lui avaient l'air fortes, à en juger par leur saki, leur aura meurtrière.
- Je suis la Principale de l'Académie Garderobe, Natsuki Kruger, se présenta la brune.
- Et moi l'un des Cinq Piliers, Shizuru Viola. Nous ne vous laisserons pas non plus faire un pas de plus, renchérit sa compagne à la robe pourpre.
Comprenant qu'il s'agissait là d'un avertissement, il les observa. Il décida de répondre à la politesse en se présentant à son tour, même s'il était certain de ne pas se faire comprendre complètement.
- Je suis Kakunoshin "Kenpachi" Niitsu, Shinigami, dit-il en se frappant la poitrine. Enchanté de faire votre connaissance, Natsuki-san, Shizuru-san.
Voyant à leur attitude qu'elles avaient compris qu'il se présentait, il réfléchit à sa prochaine action. Allait-il se rendre ou s'amuser encore un peu ? Un peu déçu par le niveau de ses précédents combats, il décida de les provoquer un peu, juste pour voir leur technique et évaluer son propre corps. Il avança.
Aussitôt, Shizuru engagea le combat. Elle savait qu'elle ne devait pas l'attaquer de front, car c'était ce qu'avaient dû faire toutes les autres et avec le résultat qu'elle connaissait. Elle fit donc semblant de charger, et comme prévu, le Shinigami se mit en position pour se défendre face à un tel assaut. Lui pensait que c'était décidément tout ce que ces femmes savaient faire, avant de s'apercevoir de son erreur quand l'Otome disparut de son champ de vision.
Shizuru avait en effet pris un appui plus fort au dernier moment et ainsi changé de direction. Elle attaquait maintenant depuis la gauche de Kenpachi, dans son dos puisque celui-ci avait avancé sa jambe gauche. Mais lorsqu'elle le frappa d'une tranche latérale, il avait disparu. Ayant sauté dans les airs, il s'apprêtait à contre-attaquer en retombant sur Shizuru, mais un tir d'énergie l'en empêcha. Natsuki avait anticipé son mouvement et donc tiré en l'air, tout en restant à bonne distance afin d'éviter le combat au corps à corps. Il se tortilla sur lui-même pour stopper son élan, et nota que leur numéro de duettistes était très bien rôdé. Il atterrit sur les dernières marches de l'escalier, et décida d'être un peu plus sérieux car ses adversaires le méritaient. Remontant à nouveau sur l'esplanade, il tira son zanpakutô hors de son fourreau.
Ressemblant à un katana japonais, la lame était longue d'un mètre dix environ. La poignée, de facture classique, ne se distinguait que par la garde, ou tsuba. Celle-ci représentait une tête de mort stylisée avec le crâne enflammé. Plate et rouge mâtiné d'orange sur toute la surface, seul le crâne était blanc. L'insigne des Shinigamis. La lame se glissait entre les os propres du nez du crâne et les flammes issues du dessus de celui-ci se trouvaient du côté de la contre-lame. Le fourreau à son côté gauche n'était pas beaucoup plus décoré que le sabre, illustrant ainsi sa fonction plus pratique que décorative.

Lorsqu'elles le virent tirer son sabre au clair, les deux Otome surent que l'échauffement était désormais terminé. Reprenant chacun leur position, les acteurs de la scène étaient en attente. Kenpachi se tenait devant les escaliers, jambes droites, son zanpakutô à la main et le long du corps. Natsuki, le Cristal des Glaces Argentées se trouvait juste en face, mais à une trentaine de mètres et le canon de son Élément pointé sur l'intrus. Shizuru, l'Améthyste Pourpre s'était placée entre eux, légèrement excentrée par rapport à l'axe que formaient les deux autres. Plus proche de sa compagne, elle tenait arme de façon à barrer la route à toute charge, quelle qu'elle soit. La tension montait, chacun attendant une ouverture dans la garde de l'autre.
Ce fut Kenpachi qui s'élança le premier. Il enchaina les shunpo à droite et à gauche tout en chargeant droit sur l'artilleur. Mais Shizuru lut dans ses intentions et lui coupa la route à bonne distance. Sa manœuvre échouée, il changea alors de cible, s'occupant du plus urgent. Attaquant au sabre principalement, il ne laissait aucune possibilité de contre-attaque. De plus, pour éviter les tirs intempestifs, il s'arrangeait pour ne pas rester en place. Natsuki comprit le très haut niveau de son adversaire quand, croyant à une ouverture, elle effectua un tir qui manqua de peu de toucher la jambe de Shizuru. Cette dernière avait pour sa part beaucoup de mal à contenir ces puissantes attaques et venant de partout à la fois. Elle tenta bien de distribuer quelques coups de lame, mais son Élément était trop grand pour un combat aussi rapproché et les attaques qu'elle essuyait bien trop rapides. Elle devait donc se contenter de défendre tout en l'empêchant d'avancer, car elle en était sûre, dès qu'il aurait une occasion de s'approcher de Natsuki, il l'attaquerait en priorité.
Le Cristal des Glaces observa quelques secondes ce statu-quo, avant de décider de le briser. Elle s'envola rapidement, et concentra une charge dans le canon. Shizuru perçut le signal, et dès que la charge fut prête, recula vivement. Kenpachi faisait dos à la précédente position de Natsuki, aussi ne comprit-il pas tout de suite ce soudain retrait. Se souvenant des mouvements de son précédent combat, il regarda en l'air, et vit une grosse décharge d'énergie blanche comme la glace lui arriver dessus à pleine vitesse. N'ayant plus le temps de s'enfuir, il se prépara à encaisser le coup.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeDim 7 Déc - 4:43

Ai-je réussi ? se demanda la brune en essayant de regarder au travers de la fumée. Non, ce n'est pas possible, c'était trop facile. De plus, il avait levé le bras juste avant l'impact. Tout ça ne m'inspire guère. De son côté, Shizuru faisait à peu de choses près le même type de réflexion. Soudain, au milieu de la poussière dégagée par l'impact du tir surgit Kenpachi, sans dommages apparent. Il sautait vers Natsuki, surprise par l'attaque. Elle s'était pourtant postée à une certaine distance, mais apparemment elle avait sous-estimé la portée des attaques de son adversaire. Elle n'eut que le temps de se protéger avec son Élément avant de se retrouver projetée en arrière par un puissant coup de sabre. Shizuru vit que l'attaque n'avait pas porté, et ne s'inquiétant plus pour son binôme, fonça à son tour dans la bataille.
Kenpachi avait paré le tir en créant instantanément une barrière avec son reiatsu, un kekkai. Heureusement que c'était de l'énergie presque pure, sinon je n'aurais pas pu bloquer aussi facilement, se dit-il. Ses barrières avaient en effet le pouvoir d'arrêter net toutes les attaques à base d'énergie de n'importe quel type, même les plus puissantes. Il arrivait même à stopper les Cero, l'attaque la plus puissante des Menos Grande, ces Hollows géants formés de centaines d'autres, normaux. Aussi, ce tir n'était pas très dangereux, mais la poussière soulevée faisait un bon écran. Juste avant l'impact, il avait eu le temps de voir la position de la tireuse, et elle était à portée d'attaque. Il se ramassa donc sur lui-même et concentrant des spiritons dans ses jambes, et effectua un puissant saut. Natsuki para son coup de sabre avec son Élément, mais au moins elle ne pourra plus tirer aussi facilement, vu l'entaille dans le corps du canon. Reprenant son équilibre, il créa un autre kekkai dans son dos, au cas où. Bien lui en prit. Shizuru avait suivi son mouvement et l'attaquait avec force. Il ne fut pas blessé, mais projeté plus haut dans le ciel, ce qui ne l'arrangeait guère.
L'Améthyste Pourpre avait remarqué que l'homme ne s'aventurait pas à combattre dans les airs, ce qui voulait dire qu'elle aurait l'avantage là-haut. Les lames de son Élément, segmentées, se séparèrent et Shizuru attaqua à distance. Le Shinigami vit l'arme s'allonger, et fronça les sourcils. Deux spécialistes du combat à distance, me voilà bien, se dit-il. Il para la première lame, et dévia légèrement la seconde, sous ses pieds. Prenant appui dessus, il bondit à nouveau, mais cette fois-ci en plein sur l'Otome pourpre sans défense.
Du moins le croyait-il. Les franges violettes qui constituaient une sorte de jupe autour de la taille de la jeune femme se mirent soudain en mouvement et parèrent le coup de pied. Contrarié, Kenpachi repoussa Shizuru et atterrit souplement sur le sol. Il vit alors un mouvement du coin de l'œil et sauta prestement en arrière. D'autres franges, bleues cette fois, passèrent devant lui. Natsuki avait récupéré et constatant que son Élément était endommagé, attaqua avec les armes qui lui restaient. Pestant contre ces attaques à distances qui gênaient ses mouvements, le Shinigami prit le temps de faire une pause. Il posa la pointe du sabre sur le sol et pensa à une stratégie pour venir à bout de ses deux adversaires.

Reprenant leur souffle, les deux Otome se rapprochèrent, sans pour autant quitter des yeux cet incroyable ennemi. Qu'il ait résisté à plus de la moitié de l'Académie et balayé Miss Maria plus le Professeur Yukariko était un exploit en soi, mais donner du fil à retordre à deux des Cinq Piliers ensuite et sans la possibilité de voler relevait d'un talent et d'une force exceptionnels. Sans compter la Mai-Star Yumemiya Arika, le Saphir du Ciel Azuré. Son tableau de chasse sur une seule soirée était plus impressionnant que la plupart des faits de guerre des plus grandes Otome. C'était quelqu'un à ne pas sous-estimer, elles en convenaient toutes les deux.
Le canon géant de Natsuki était touché, mais encore utilisable. Quand à Shizuru, elle n'avait pas de blessure plus grave que quelques égratignures. Lorsqu'elles s'aperçurent que le Shinigami s'était relevé, il avait déjà disparu de leur champ de vision. Ce fut l'Améthyste Pourpre qui réagit en premier. Elle se plaça devant son amie pour la protéger d'une part, mais aussi pour éviter de se retrouver en position défavorable s'il l'attaquait elle. Elle sut aussitôt que c'était la bonne décision, car il lui apparut juste devant presque tout de suite. Rapide ! pensa Shizuru. Il vient de traverser plus de vingt mètres en un instant ! Elle mit son arme en blocage mais le premier assaut passa quand même.
Kenpachi avait décidé de sa stratégie : il lui fallait attaquer Shizuru en premier et pour cela l'appâter en agressant Natsuki. Lorsqu'il la vit s'interposer, il se ramassa à ses pieds en étant légèrement excentré sur la droite de l'Otome et, tenant la poignée de son zanpakutô par la main gauche, il dirigea le plat de la lame avec le poing droit sur l'estomac de celle-ci tout en détendant ses jambes, augmentant ainsi la puissance du coup. Tournant sur lui-même, il attaqua ensuite le Cristal des Glaces Argentées avec le sabre toujours tenu à une main. Natsuki para une nouvelle fois avec son Élément et contre-attaqua latéralement avec le canon de celui-ci. Il sauta pour esquiver le coup et en profita pour en porter un, en appuyant de tout le poids de son corps. Mais une lame segmentée s'enroula autour de la sienne, l'empêchant de terminer son mouvement. Shizuru, toujours un peu sonnée, avait réussit à sauver Natsuki. Qui, voulant profiter de l'immobilité temporaire de Kenpachi, tenta de l'attraper avec ses propres franges. Mais il dégagea son sabre et repris à nouveau une distance de sécurité.
Quelles femmes ! s'exclama intérieurement Kenpachi. J'ai pourtant chargé à la vitesse divine shinsaku, et enchainé coup sur coup Ryûshôsen, Ryûkansen Tsumuji et Ryûsuisen, et elles m'ont quand même forcé à reculer ! Ce combat devient de plus en plus intéressant on dirait, se dit-il en souriant. Il n'avait pas pris de sérieux coup jusqu'à présent, et s'en félicitait. Mais il savait que cela n'allait pas durer. Car maintenant, il fallait prendre plus de risques, et donc des coups. Reprenant une garde normale, il continua à attaquer selon sa stratégie de base. Shizuru n'ayant pas encore totalement récupéré, Natsuki dut se défendre seule. Utilisant les franges de sa Robe et son arme comme bouclier contre le sabre, elle cherchait une ouverture au corps à corps. Je suis sûre qu'il ne s'attendra pas à ce que je l'attaque ainsi, se dit-elle. Soudain, sur un coup d'estoc, un tsuki, elle eut son ouverture. Elle plaça le canon devant elle et le lâcha. Le tsuki atteignit l'Élément, mais Natsuki était déjà dans le dos de Kenpachi. Elle avait imité le Ryûkansen Tsumuji qu'elle avait subi auparavant, et toucha son adversaire avec le dos de la main en plein dans sa tempe. Celui-ci se courba en deux sous l'impact. Galvanisée par ce premier coup direct, Shizuru prit le relais et enchaina les attaques pendant que Natsuki ramassait son Élément tombé à terre.
Le Shinigami, surpris par une telle audace, eut un moment d'inattention qui lui coûta une éraflure sur ses vêtements au niveau du ventre. Shizuru était encore estomaquée et avait mal jaugé la distance. Heureusement, car sinon il aurait eu de sérieux ennuis s'il avait subi une telle blessure. Réveillé, il para les assauts de l'Otome pourpre. Mais ce fut moins évident cette fois-ci car en plus des coups classiques, elle ajoutait des attaques avec ses franges à ses attaques. L'échange dura ainsi quelques secondes, jusqu'au moment où Shizuru sauta vivement de côté, laissant place à une nouvelle charge d'énergie, beaucoup plus puissante que la première. Ce coup-ci, il ne pourra pas parer comme tout à l'heure, il le savait. Plaçant son zanpakutô devant lui, il contint l'attaque.

Natsuki, après avoir récupéré son Élément, avait décidé qu'il était temps d'en finir. Chargement de la cartouche d'Argent ! s'écria-t-elle. Shizuru connaissait le rôle qui lui incombait, et occupait l'ennemi pour qu'elle ait suffisamment de temps pour charger son arme à la puissance maximale. Au moment où elle l'atteignit, Shizuru s'éclipsa, révélant le piège. Elles se connaissaient depuis tellement de temps qu'il leur était inutile de se parler pour savoir ce que l'autre allait faire lorsqu'elles se battaient ensemble. L'entente et la coordination parfaites leur donnait une efficacité redoutable, et Kenpachi en faisait les frais. L'Améthyste Pourpre rejoignit sa compagne et observait la suite des évènements en croisant les doigts pour que ce soit la dernière attaque. Elle fut déçue.
- Moeru, watashi no ken !
Après que cette phrase eut été prononcée, des gerbes de flammes jaillirent de derrière la boule d'énergie. Tout de suite, les flammes entourèrent la boule et l'absorbèrent complètement. Par réflexe, les deux Mai-Star sautèrent de côté et attendaient de voir ce qui avait causé cette chose incroyable, même si elles avaient une idée assez précise de son origine.
Pendant qu'il contenait la charge argentée, Kenpachi sentit que ses bras faiblissaient un peu. Souriant, il était heureux que dès ses premières heures dans ce nouveau monde, il rencontrât des adversaires assez forts pour l'obliger à utiliser son Shikai. Se concentrant, il libéra son sabre de cette forme économique en énergie. Il prononça la phrase pour activer son Shikai et un cercle de feu se forma tout autour de lui à ses pieds et des langues de feu montaient jusqu'au genou. Des flammes jaillirent ensuite de la garde de son zanpakutô et remontèrent le long de la lame. Le cercle de feu au sol gonfla alors tout à coup, les langues de feu de celui-ci atteignant un niveau bien au-dessus de la tête du Shinigami. Elles entourèrent la boule devant elles avant de la consumer entièrement. Il était heureux de voir que ses pouvoirs n'avaient pas diminué d'un pouce.
Lorsqu'elles le virent apparaitre au milieu des flammes, les yeux brillants, le sourire aux lèvres et le sabre enflammé, Natsuki et Shizuru comprirent instantanément leur erreur. Leur adversaire n'était absolument pas à fond, et ce n'était que maintenant que le vrai combat commençait pour lui. Elles étaient découragées. S'échangeant un regard pour se redonner mutuellement du courage, elles pensèrent aux conséquences si jamais elles venaient à perdre : le mausolée de Shinso-sama et tout le système des Otome seraient aux mains de cet inconnu. D'autant plus que le système de secours pour les Cinq Piliers se trouvait aussi au même endroit. Il ne le faut pas ! pensa la Principale. Nous avons frôlé par deux fois la catastrophe en deux ans, alors il est hors de question que cela arrive une troisième fois ! Reprenant une formation classique, Shizuru provoqua le Shinigami au corps à corps pendant que Natsuki effectuait des tirs de barrage pour couper toute voie de retraite.

Kenpachi s'y attendait. Il accepta l'engagement physique de Shizuru et échangea quelques coups avant de remarquer ses yeux. Couleur de feu, ils brillaient d'une volonté et d'une force inflexibles, et ses longs cheveux châtains volaient avec grâce au gré de sa danse de combat. Je ne l'avais pas vu à cause du manque de lune, mais elle est particulièrement jolie, siffla l'homme en noir en son for intérieur. Attiré par la flamme qui attisait les yeux de l'Otome, il provoqua une garde rapprochée avec elle, se trouvant ainsi à seulement quelques centimètres de son visage. Elle est forte, et pas seulement au combat, rajouta-t-il. Je suis sûr qu'elle doit occuper une place importante ici, de telles qualités ne peuvent pas être ignorées très longtemps. Sans réfléchir, il l'embrassa.
Pendant un instant, le temps se figea. Les yeux écarquillés, Shizuru se demanda ce qu'il se passait. Elle sentit une chaleur et une tendresse immenses, en même temps qu'une grande tristesse l'envahissait. Se rendant compte de cette bouche sur la sienne, et se dégagea brusquement et recula très vite près de Natsuki, elle aussi sous le choc. L'homme se tenait là, devant elles, et apparemment très fier de lui. Un grand sourire béat se fendait sur son visage et il avait baissé sa garde. Inconsciemment, Natsuki tira. La balle ricocha sur le front du Shinigami, renversant sa tête. Le bruit de la détonation tira le duo de sa torpeur, et elles se concentrèrent à nouveau sur le combat.
Quand il les regarda à nouveau, Shizuru frissonna. Quelque chose avait changé, elle le savait. La chaleur, la tendresse qu'elle avait ressenties quelques secondes auparavant avaient complètement disparu de l'aura de l'homme en face d'elle. Seule une rage primaire et une odeur de violence brute émanaient de lui. La jeune femme réagit instinctivement en se plaçant de façon à protéger l'être qui lui était le plus cher. L'homme leva son sabre, et quand il l'abattit, un puissant souffle les empêcha de bouger toutes les deux et les força à mettre les bras devant le visage pour se protéger. Profitant de ce moment, il chargea droit sur la première cible qu'il voyait, les yeux en feu et poussant un cri venu du fond des âges, à faire frissonner d'effroi même le combattant le plus aguerri.
Shizuru, qui était en première ligne, prit le coup de plein fouet. Son Élément vola en éclats sous la puissance brute et elle sentit l'impact sous ses côtes. Elle vola, telle une poupée désarticulée, et rencontra le sol de façon un peu brutale. Natsuki, qui avait fermé les yeux lors du souffle, entendit le bruit sinistre d'os qui se brisaient et quand elle les rouvrit, ce fut pour voir sa compagne atterrir lourdement sur le sol à plusieurs mètres d'elle. Oubliant tout, elle abandonna son arme pour se précipiter au secours de Shizuru. Elle s'arrêta devant le corps et constatant que Shizuru était inconsciente, elle se retourna. Elle écarta les bras, jambes arquées sur le sol, les yeux pleins de larmes et de fureur.
- Tu ne la toucheras plus, je te l'interdis ! hurla-t-elle d'une voix tremblante de rage. Tu ne t'approcheras plus d'elle, dussé-je mourir pour cela !
Devant tant de conviction, l'homme hésita. La brise qui annonçait le retour du jour se leva, soulevant la longue et soyeuse chevelure brune de Natsuki. Fixant cette silhouette, un souvenir fulgurant revint dans la mémoire du Shinigami. Lâchant son sabre, il se prit la tête à deux mains et mit genou à terre. Natsuki observait la scène avec étonnement, mais ne baissant pas sa garde pour autant. Il semblait lutter contre une force qui se trouvait en lui, et contre une grande douleur aussi. Après une minute ou deux ainsi, l'homme se releva, le regard apaisé et calme comme au début du combat.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeDim 7 Déc - 4:44

Il avait le souvenir d'une autre femme brune se tenant de la même manière. Elle lui tournait le dos et semblait plus grande, mais le sentiment qu'il ressentait en ce moment était le même : un amour infini, une douleur indescriptible et une rage presque incontrôlable. Devant une telle volonté, il ne pouvait que déclarer forfait, il le savait. Il n'avait pas l'intention de tuer qui que ce soit, et il avait bien failli passer outre cette décision. Il regarda ses gantelets, et leur adressa un petit sourire. S'il ne les avait pas eus, peut-être serait-il encore en train de ravager cette contrée en ce moment. Il vit son sabre à terre, et se décida. Sortant lentement le fourreau de sa ceinture, il prit son sabre et le rangea. Tenant le tout près de la garde de sa main gauche, il se dirigea vers Natsuki. Arrivé devant elle, il lui présenta son zanpakutô à deux mains, la lame vers lui et main droite près de la pointe. Il s'inclina en baissant la tête et attendit.
Natsuki comprit qu'il se rendait. Étonnée par ce revirement, elle accepta le sabre. Lorsqu'il se redressa, un sourire d'excuse aux lèvres, elle lut dans ses yeux toute la chaleur et la tristesse que sa chère Shizuru avait aussi senties plus tôt. Les larmes lui montèrent à nouveau aux yeux, mais cette fois de compassion pour cet inconnu. Il n'y avait plus aucune trace de combattivité dans son aura, aussi le laissa-t-elle s'approcher d'une Shizuru toujours inconsciente. Il se mit à genoux et fit prendre une position plus confortable à la femme étendue sur le sol. Natsuki l'entendit marmonner quelques mots puis de violentes flammes bleues embrasèrent le corps de l'Améthyste Pourpre. La jeune femme brune poussa un cri de rage et de douleur et s'apprêta à frapper l'homme responsable de ce brasier dans le dos. Il l'arrêta d'un geste, et les flammes disparurent sur un second. Shizuru était encore là, allongée sur le dos et les yeux fermés.
Quand elle les ouvrit, elle entendit sa tendre Natsuki pousser un soupir de soulagement. C'est alors qu'elle reconnut le second visage penché sur elle. Se reculant vivement, elle le fixait avec une expression d'incrédulité. Comment avait-il pu s'approcher autant d'elle comme ça ? Puis, voyant le sabre de l'homme dans les mains du Cristal des Glaces Argentées, elle comprit. Elles avaient gagné – ou plutôt il s'était rendu. Car avec le pouvoir qu'il avait montré, il était impossible pour elles deux d'en venir à bout.

La purification par le feu. Kenpachi l'avait soignée comme il l'aurait fait pour lui-même, c'était l'un des pouvoirs qu'il possédait. Le feu détruit, certes, mais il est aussi source de vie. Le rituel consistait donc à détruire toutes les cellules mortes dans un premier temps, puis en utilisant son propre reiatsu, régénérer les cellules détruites tout en les replaçant là où elles devaient se trouver. Il pouvait ainsi soigner toutes sortes de blessures externes, et même recoller voire carrément reconstituer des membres perdus. Bien sûr, plus la blessure était complexe, plus il devait dépenser de l'énergie. Mais comme il pouvait effectuer le rituel sur lui-même ou sur les autres, il considérait que le prix à payer en valait la peine. Aidant Shizuru à se relever, il se présenta à nouveau aux deux jeunes femmes.
- Je suis Kakunoshin "Kenpachi" Niitsu, Shinigami.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeVen 12 Déc - 7:14

Chapitre Sixième
Prison



L'homme observait sa geôle. Froide, elle était aussi meublée de façon très spartiate. Un lit, une table et une chaise, le tout en bois formait le mobilier. Mais ce qui le dérangeait le plus, c'était ses menottes en bois qui lui écorchaient les mains. Il avait soif, mais personne ne lui apporta à boire. Il avait faim, mais il n'eut droit qu'à un bout de pain rassis. Il commença alors à regretter son escapade solitaire et nocturne dans le camp ennemi. Par la lucarne, il remarqua que le second jour se levait.
Le soleil commençant à réchauffer l'atmosphère, il s'exposa aux premiers rayons qui passaient par l'ouverture. Se plaçant pour pouvoir se réchauffer un peu plus, il essaya une nouvelle fois d'appeler quelqu'un pour boire. Pas de réponse. Pourtant, il y avait une garde, il en était sûr. Il fait vraiment bon, maintenant, se dit-il. Hé, c'est bientôt l'heure du petit déjeuner, non ? Vous comptez me laisser mourir de faim, les filles ? Je commence à avoir chaud, vous ne voudriez pas partager avec moi ? demanda-t-il à la volée, sarcastique. Toujours pas de réponse. Il essaya d'ouvrir la bouche une fois encore quand il se rendit compte que la chaleur qu'il ressentait n'était pas normale.
Il tenta de crier, mais une force l'en empêchait. Paniqué, il comprit. Se roulant sur le sol humide pour tenter de dissiper cette chaleur devenue accablante, il suffoquait. Les yeux exorbités, il réalisa que l'on était en train de l'assassiner. Et il avait une idée précise de l'identité de son meurtrier. Son cœur s'emballait, il sentait qu'il était prêt à exploser. Il avait de plus en plus mal à la tête et se mit soudain à vomir. Quand il eut terminé, il se sentit défaillir et s'évanouit.

Assis sur le lit en bois, Kenpachi méditait. La veille, il était encore à se demander ce qu'il se passait autour de lui. Dormant tranquillement, on le réveillait régulièrement, mais cette fois-ci fut différente. Un jeune homme roux, apparemment un Shinigami comme lui, avait contenu son pouvoir grâce à sa seule force puis une corde s'enroula autour de son cou, et le monde se brisa. Il voyait tout un tas d'images disparates de toute la Soul Society. Puis des Shinigamis qui se battaient entre eux. Les images se rassemblèrent ensuite et il vit ce qui ressemblait à un Arrancar. Celui-ci avait les cheveux verts et soudain il disparut dans un flash de lumière.
On l'avait ensuite transporté dans une salle remplie de gens en blouse blanche, mais une lumière apparut et le happa. Il se retrouva ensuite à grimper un escalier et combattre de toutes jeunes filles. Il sourit ensuite au souvenir suivant : l'accueil musclé des deux belles jeunes femmes lui avait plu. Elles l'avaient même forcé à utiliser son Shikai. Il avait ensuite réussi à voler un baiser à l'une d'elles et s'était ensuite retrouvé à la soigner, blessée par sa faute, il le savait.
Et le voilà dans ce qui semble être le cachot de l'école où il était arrivé. Petit avec une lucarne tout en haut de l'un des murs, il n'y avait qu'un lit bourré de paillasse, une table bancale et une chaise usée, le tout en bois dur. Baissant les yeux, il regarda ses menottes. Faites de deux planches de bois, elles avaient été découpées sur un côté de façon à former deux demi-cercles rapprochés. Elles étaient ensuite posées l'une sur l'autre pour que chaque demi-cercle n'en fasse plus qu'un avec celui de l'autre planche. Reliés par une charnière d'un côté et par un fermoir à clé et en métal de l'autre, leur simplicité ne laissait cependant aucun doute sur leur efficacité.
Il avait donné son zanpakutô en signe de reddition, aussi ne fut-il pas surpris de ne pas l'avoir près de lui. Je pourrais facilement m'échapper d'ici, pensa-t-il. Il me suffirait de brûler ces menottes, et faire sauter la porte à coups de pied. Mais bon, ce serait trop fatiguant de combattre à nouveau tout ce beau monde. Et puis je suis curieux de savoir ce que l'on enseigne ici. Mais j'y pense, je n'ai pas vu d'homme depuis que je suis arrivé ici mis à part l'autre imbécile qui me hurlait dessus. Ce doit être une sorte de paradis ici, du moins pour tout homme normalement constitué, se dit-il. Une école pour filles. Il sourit en pensant à toutes ces jeunes demoiselles interdites aux hommes. Et lui qui se trouvait en plein cœur de leurs bâtiments !
Soudain, un bruit l'interrompit dans ses pensées. Des pas qui se rapprochaient, une brève discussion avec le garde devant son cachot, et la porte s'ouvrit. Une jeune femme apparut alors dans l'embrasure. Presque aussi grande que lui, elle portait des bottes de cuir lui couvrant les jambes jusqu'au genou et une robe mauve dotée sur le devant d'un tablier blanc brodé d'or. Celui-ci était en outre orné par deux ailes sur les coins supérieurs et de deux autres, plus stylisées, au niveau des hanches. Un "III" rouge au milieu de ces ailes stylisées indiquait probablement son rang. Deux boutons dorés comme le reste des décorations fermaient le tablier sur les flancs de la robe. Le col, serré, était blanc également et montait tout autour du cou en couvrant le haut des épaules bouffantes. On pouvait voir également sur celles-ci un grand carré violet et or posé sur une pointe. Le symbole que Kenpachi voyait au milieu de la forme géométrique ne lui rappelait rien, mais il se dit que c'était normal, il venait d'arriver dans le monde des humains, et en plus un différent de celui qu'il avait connu de toute évidence. Il reconnut la jeune femme à ses longs cheveux châtains et surtout à ses yeux aux pupilles rouges, empreints de douceur et de force. La reconnaissance qu'il y lut lui indiqua la bonne santé de son interlocutrice et il se détendit. Elle lui souriait, et il le lui rendit.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeVen 12 Déc - 7:16

Dans le bureau de la Principale, Natsuki était confrontée à un dilemme : quelle attitude adopter face à l'homme qu'elle avait combattu la veille ? D'un côté, d'après le Saphir du Ciel Azuré, il serait sorti d'un portail d'invocation semblable à celui utilisé par Asward, et il avait proprement éliminé plus de la moitié des élèves Corail et la quasi-totalité des Perle. Sans compter qu'il a envoyé Miss Maria et le Professeur Yukariko à l'infirmerie. Plus tout le mal qu'il lui a donné, à elle et à Shizuru, elles qui sont pourtant toutes deux des Mai-Star unanimement reconnues, pour finalement se rendre sans broncher. De l'autre, il n'y avait aucun blessé grave malgré tous ces combats, ses étranges pouvoirs et il avait de surcroît soigné Shizuru. Un souvenir à décharge revint à la Principale quand elle pensa à sa compagne : il avait volé un baiser à Shizuru, ce qui n'est pas pour lui plaire, loin de là. Elle ne savait quoi penser quand quelqu'un ouvrit brusquement la porte du bureau.
La nouvelle qu'elle apprit fit froncer ses sourcils au Cristal des Glaces. L'homme appréhendé et qui apparemment était l'invocateur de l'autre était mort par hyperthermie. Ce qui chiffonnait Natsuki, plus que la mort du prisonnier, c'était comment il était mort. Dans une cellule du sous-sol gardée et sans chauffage quelconque, il faudrait quasiment un miracle pour mourir de cette manière sans y avoir été aidé.
Mais quand la porte du bureau s'ouvrit à nouveau, elle oublia aussitôt ces sombres pensées. Toute heureuse de revoir Shizuru si tôt, elle se jeta dans les bras de sa compagne et elles échangèrent un long baiser. Natsuki insista pour faire le thé, mais Shizuru la devança. Elles s'installèrent donc dans le canapé et discutèrent du sort de leurs prisonniers.
Pour l'intrus qu'Arika avait repéré, c'était simple. Intrusion nocturne dans l'enceinte de l'Académie, résistance à Otome et refus d'obtempérer donnait le droit à la Principale de le garder autant de temps que nécessaire, mais sa mort empêchait toute investigation plus poussée. Cela indiquait seulement que ces nouveaux ennemis de l'Académie étaient déterminés et ne laissaient rien au hasard. Mais pour l'autre individu, le cas était plus ardu. Shizuru se proposa alors d'essayer de communiquer avec lui. Elle y avait réfléchi toute la nuit, et c'était la solution la plus évidente. D'une part, il ne parlait pas leur langue, c'était une certitude, et d'autre part, il avait quelques affinités avec elle, et c'était là une autre certitude. Elle était donc la mieux placée pour interroger ce prisonnier. Natsuki, après avoir protesté mollement car à moitié convaincue, décida de suivre l'avis de son amie.

Après avoir renvoyé la garde qui se trouvait près de la porte, Shizuru ferma la porte et s'approcha de l'homme menotté. Elle prit la chaise qui était dans la salle et s'assit en face de lui. Elle le libéra après s'être assuré qu'il ne chercherait pas à s'enfuir. Il comprit, et la remercia. Shizuru n'avait pas saisi le sens de toutes ses paroles et décida de faire au plus simple. Elle se désigna et dit son prénom. Comprenant par là qu'elle cherchait à communiquer, il se désigna lui aussi et se présenta par le titre devenu un de ses prénoms, Kenpachi. Ils s'observèrent en silence pendant un moment, puis la jeune femme montra la GEM à son oreille gauche et, en mettant sa main sur le cœur, annonça qu'elle était une Otome. Il mit sa main sur son cœur et apprit à Shizuru qu'il était un Shinigami. Ce mot ne signifiant rien pour elle, et elle n'était sûre qu'"Otome" ne voulait rien dire pour lui non plus, elle entreprit d'apprendre sa langue au prisonnier. Il saisit les intentions de son interlocutrice et, avide de savoir, suivit l'enseignement.
Au bout de quelques minutes, il avait déjà appris tous les noms des objets qui se trouvaient dans le cachot ainsi que ceux de quelques vêtements. Shizuru était surprise par la mémoire du Shinigami. Il lui suffisait de répéter une ou deux fois un mot pour qu'il le sache par cœur. Ca va être plus facile que ce que je pensais, se dit-elle. Mais je ne comptais pas l'interroger aujourd'hui de toute façon. Je vais aller voir Natsuki pour l'autorisation de lui donner des cours sur notre langue, ça ne pourra que nous servir. Elle se leva, signifiant par là la fin de la leçon. Kenpachi se leva alors à son tour pour l'accompagner jusqu'à la porte. Il ne fit pas mine de vouloir sortir, montrant par là qu'il était conscient de son statut de prisonnier et consentant à le rester.
Quand l'homme retourna sur le lit, il se sentit satisfait. Même s'il ne possédait que quelques mots insignifiants, ce savoir lui permettait de se sentir moins seul car il pouvait commencer à communiquer avec les gens autour de lui autrement que par gestes. Il regarda par la lucarne, et vit que la fin d'après-midi s'étirait déjà vers le début de soirée. Il est déjà si tard, remarqua-t-il. J'ai hâte de revoir Shizuru demain comme elle me l'a promis. De près, elle est encore plus jolie, je trouve. J'aimerais aussi revoir son amie d'hier. Comment s'appelle-t-elle déjà ? Natsuki ? Je n'ai pas eu le temps de bien voir, mais il me semble qu'elle est au moins aussi jolie. Ah, que j'ai hâte d'être à demain !

Le Professeur Yôko était perplexe : l'Améthyste Pourpre venait de passer la nuit en observation chez elle, la scientifique chargée de la logistique des Otome et infirmière de l'école, mais le diagnostic ne signalant rien d'anormal, Shizuru put sortir le lendemain matin sans consigne particulière. Les nanomachines dans son corps avaient en partie expliqué sa guérison, mais selon la Principale, l'Otome avait au moins plusieurs côtes brisées. Cependant, aucune trace n'en était visible sur les radios prises et Yôko n'avait aucune explication plausible sur l'origine ainsi que la nature du feu qui avait entouré Shizuru, d'après les témoignages des personnes sur place. Elle relégua néanmoins ces interrogations pour plus tard car elle avait d'autres ordres, plus prioritaires. Il lui fallait notamment étudier ces échantillons de sang et de tissus pris sur l'intrus, les capacités de celui-ci étant suspectes.
Quand Yôko lut les résultats du test sanguin, elle n'en revenait pas. Mais avant de se précipiter, en bonne scientifique, elle analysa l'échantillon de tissu qu'elle avait prélevé sur le prisonnier. Le résultat fut des plus surprenants. Elle croisait régulièrement de telles données, mais pas dans ce type d'analyse. Le dossier final sous le bras, elle courut faire son rapport à la Principale. Arrivée devant la porte du bureau, elle ralentit, reprit son souffle et frappa à la porte.
Natsuki venait d'écouter la requête de Shizuru quand on frappa à la porte. Elle donna la permission d'entrer, et le Professeur Yôko apparut. Natsuki reprit sa place derrière le bureau et écouta le rapport scientifique.
- Principale, c'est incroyable ! s'exclama Yôko. Cet homme n'en est pas un ! Regardez ces résultats ! Ici, c'est le test sanguin. Mis à part l'oxygène et les nutriments, il n'y a presque rien d'autre ! Et l'analyse du tissu est presque aussi incroyable : son corps est fait des mêmes particules que les Robes des Otome, mais à très haute densité. Cet homme est une sorte de corps matérialisé ! Il n'a pas d'ADN, et n'a besoin que d'eau et de nourriture à la place d'un Master pour fonctionner. C'est… incroyable !

Plus elle écoutait, moins Natsuki en croyait ses oreilles. Mais les résultats étaient là : indiscutables. Et la compétence du Professeur ne pouvait pas être mise en doute, cela fait des années qu'elle était au service de l'Académie où elle était reconnue par tous comme étant la meilleure. Ces informations firent pencher la balance en faveur de Shizuru. Natsuki n'était pas spécialement enthousiasmée par l'idée d'enseigner à un prisonnier mais fut contrainte d'admettre qu'elle voulait en savoir plus, et que pour cela il fallait pouvoir l'interroger. Et donc qu'il puisse parler leur langue. La Principale regarda alors la troisième des Cinq Piliers et lui donna l'autorisation de donner des cours. Et pour plus de facilité, elle décida également de transférer le prisonnier au laboratoire du Professeur Yôko, après que celle-ci eut insisté sur le fait qu'il lui fallait des analyses complémentaires et qu'il était plus facile de l'avoir sous la main. Shizuru ajoutant qu'il ne semblait pas vouloir se rebeller de quelque façon que ce soit, cela finit de convaincre Natsuki de signer l'ordre de transfert.

L'Améthyste Pourpre alla chercher son prisonnier le lendemain. Elle dut lui remettre ses menottes, par sécurité, et il ne broncha pas. Il la suivit, accompagné par une escorte de Perle et rejoignit ainsi ses nouveaux quartiers. Quand Kenpachi vit son zanpakutô sur une table non loin de l'entrée du laboratoire, il se sentit rassuré. Mais lorsqu'il chercha à savoir s'il pouvait le récupérer ou non, un coup dans les reins lui apprit que certaines des étudiantes ne lui avaient pas pardonné son intrusion mouvementée.
Il prit possession de sa nouvelle chambre, plus spacieuse mais toujours aussi spartiate, et observa avec intérêt les élèves. Il savait qu'il n'était plus considéré comme un prisonnier, mais plutôt comme un sujet d'étude, à en juger par le laboratoire qu'il a traversé. Il commença à essayer de rassurer les jeunes filles venues l'observer, mais au dernier moment, il se ravisa. Poussant un rugissement féroce, il se rua sur elles. Piaillant comme des petits oiseaux, elles se dispersèrent aussitôt. Shizuru avait observé de loin, et quand elle vit Kenpachi sauter d'un coup, elle faillit intervenir. Mais le voyant s'arrêter et éclater de rire, elle comprit. Souriant de la plaisanterie et ravie de le voir si bien intégré, elle prit son livre sous le bras et alla donner sa seconde leçon de langue à l'ancien prisonnier.

La salle était si sombre qu'on ne savait si elle était grande ou petite. La moiteur de l'endroit indiquait cependant qu'elle se trouvait probablement sous la surface du sol. Une lumière blafarde s'alluma brusquement, éclairant ce qui semblait être l'extrémité de la branche d'un pentacle dans un cercle peints sur le sol de pierre. Les autres extrémités s'allumèrent alors les unes après les autres, dans le désordre. Quand les cinq lumières de chaque branche se furent éclairées, cinq ombres encapuchonnées firent leur apparition. L'une d'elle annonça d'une voix caverneuse :
- J'ai retrouvé et éliminé le traitre ce matin. Il s'était introduit dans l'Académie Garderobe. Et il a utilisé le cachet, apparemment. Je ne l'ai pas retrouvé sur son corps.
- Quel imbécile ! répondit une voix aigrelette. A cause de lui, tous nos plans doivent être reportés ! Tu aurais dû me le laisser, s'adressa la voix à la première.
- Et connais-tu l'effet qu'a eu l'arme sur les Otome ? demanda une troisième voix, plus posée cette fois, à la première.
- Non, je n'en sais rien, répondit la voix caverneuse. Je sais juste qu'il y a eu un flash de lumière intense et qu'après il y eut du grabuge à l'Académie. C'est tout.
- Je vois, fit la voix posée. Pouvons-nous en créer un autre ? demanda-t-elle.
- Je crains que non, répondit la voix aigrelette. Mon laboratoire a été soufflé lors de la synthèse du cachet et nous sommes loin d'avoir terminé le nouveau laboratoire.
- Alors nous devrions en profiter pour enquêter sur les effets qu'a eu notre arme, proposa une voix de femme. En attendant une autre occasion.
- J'approuve cette idée, fit la cinquième voix, celle d'une enfant. Nous ne savons pas ce qu'il s'est passé, aussi devons-nous nous montrer très prudents dès à présent. Des questions ?
- Non, aucune, firent chacune des autres voix.
- Très bien, reprit la fillette. Prochaine réunion dans un an alors. En espérant ne pas à vous revoir dans une autre réunion d'urgence.
Toutes les lumières s'éteignirent en même temps.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeMar 5 Mai - 1:37

Chapitre Septième
Garderobe



Les jours se passaient les uns après les autres, et Kenpachi s'habituait peu à peu à sa nouvelle vie. Tous les jours, Shizuru venait lui rendre visite et tous les jours elle s'étonnait des progrès du Shinigami dans son apprentissage de la langue qu'elle lui enseignait. Le Professeur Yôko lui faisait également passer quotidiennement toute une série de tests et d'examens. Le Shinigami avait le droit de visiter le laboratoire comme bon lui semblait et il en profitait pour observer l'endroit où il était retenu. Situé loin en sous-sol, le laboratoire-infirmerie était constitué de plusieurs niveaux et celui dans lequel il se trouvait, l'infirmerie, était proche des couches supérieures pour des questions évidentes d'accès rapide aux soins si le besoin s'en faisait sentir.
Il n'y avait qu'une garde très légère devant la porte, ce que Kenpachi prit comme la marque d'une confiance limitée. Quand le lendemain de son installation dans ses nouveaux quartiers il sortit pour effectuer des tests avec le Professeur Yôko il en profita pour jeter un coup d'œil autour de lui et fut très impressionné par toutes les machines qu'il trouva. Il n'avait aucune idée de ce à quoi elles pouvaient servir, mais le simple fait de les voir lui apprit que l'Académie dans laquelle il se trouvait disposait de moyens considérables. Cela ajouté au nombre d'étudiantes avec lesquelles il a croisé le fer le soir de son arrivée ainsi que la présence des deux jeunes femmes qu'il a combattu avant de se rendre confirma à Kenpachi qu'il devait se trouver dans un endroit semblable à l'Académie des Shinigamis dans laquelle il avait fait ses classes.
Les seules personnes qu'il voyait étaient le Professeur et Shizuru, les gardes se contentant de le suivre dans son exploration du laboratoire avec leurs Element à la main. Mais lorsqu'il faisait mine de vouloir leur parler ou de toucher à une machine, elles réagissaient en lui mettant la pointe de leur arme sous le nez. Aussi il n'insista pas et se concentra sur les leçons de Shizuru. Doté d'une bonne mémoire, il retenait sans grande difficulté les mots mais avait plus de mal avec la grammaire, différente de celle à laquelle il était habitué. N'ayant rien de mieux à faire, il engagea la conversation avec Yôko lors des tests qu'elle lui imposait, se concentrant sur le vocabulaire qu'elle utilisait.
Celle-ci, consciente d'être la seule autre personne avec laquelle le prisonnier pouvait communiquer et de toute façon désireuse de le voir pouvoir communiquer afin d'en savoir plus sur la constitution de son corps, continuait les conversations. Au début, elle se contentait de parler seule la plupart du temps, mais au fur et à mesure des progrès de Kenpachi dans sa langue, elle adaptait son niveau de langage afin qu'il puisse suivre le sens de ses paroles, tout en menant ses expériences sur lui. Surtout axés sur les aptitudes physiques dans un premier temps, elle s'aperçut rapidement qu'il pouvait facilement rivaliser avec n'importe quelle Mai-Star Otome portant sa Robe de combat sur le plan de la force physique ou celui de l'agilité au sol. Yôko avait également recueilli les données de ses combats dans l'enceinte de l'Académie et savait que s'il était incapable de voler dans les airs comme une Otome, il avait quand même de bonnes chances de les battre, notamment avec sa vitesse et son accélération bien supérieures et une science éprouvée du conflit.
Après cette batterie de tests basés sur les capacités physiques, elle s'attaqua à ceux qui l'intéressaient le plus : ceux basés sur la physiologie du Shinigami. Comment peut-il avoir un corps composé comme les Robes des Otome ? se demandait-elle. Il était cependant vrai que lorsqu'une Otome matérialisait sa Robe, son corps se modifiait significativement sous l'effet des nanomachines qui circulaient dans ses veines. Aussi, lorsqu'elle était vaincue au combat, elle et son Master contractant se transformaient en particules se dispersant dans l'air. Mais pour cela il leur fallait une Generable Enigmatic Matrix ainsi que l'énergie combinée de deux personnes, or le Shinigami était seul et sans GEM. Yôko était donc impatiente de le voir s'exprimer correctement pour pouvoir l'interroger sur ces questions. Elle l'encourageait donc en lui faisant la conversation pendant sa détention dans l'infirmerie.

De son côté, l'Améthyste Pourpre pensait à définir de nouveaux lieux et dates pour l'interrogatoire du Shinigami. La rapidité avec laquelle il maîtrisait ses leçons l'étonnait toujours mais du coup il fallait qu'elle revoie avec la Principale le moment où elles devraient l'interroger. Au début elle avait pensé réunir le Conseil et interroger le prisonnier devant ses membres – représentant chacun une des huit grandes nations ayant envoyé des jeunes filles à l'Académie afin qu'elles puissent devenir un jour des Otome, mais à présent elle hésitait.
Les Otome sont les gardes du corps et les assistantes des personnalités importantes de la royauté et du monde politique. Fleurs de la haute société, elles se comportent toujours avec magnificence et élégance. Le rêve des jeunes filles de toutes les sociétés est donc d'être une Otome un jour. Néanmoins, seule une poignée de personnes parviennent à porter le titre de Mai-Star, et pour pouvoir accéder à un tel rang, il faut savoir parfaitement combiner différentes compétences qui vont de la microbiologie à la couture, en passant, bien sûr, par la cuisine et les arts du combat. Très puissantes, leur pouvoir égale et symbolise la force militaire d'un pays entier. Économiquement, avoir une Otome est beaucoup plus avantageux que des chars et des soldats et permet donc de réduire le budget pour les bâtiments et autres casernes. Sans compter sur l'image et le prestige qu'apporte une Mai-Star au pays qu'elle sert. Chaque année, ceux qui le peuvent envoient donc des jeunes filles postuler à l'Académie Garderobe et ce dans l'espoir d'obtenir une Mai-Star. En devenir une garantit une célébrité et reconnaissance de tous, mais la grande priorité des Mai-Star Otome est de servir son Master. Lui obéir jusqu'à risquer sa vie pour lui, ou pour elle, est leur mission fondamentale. Pour cela, elles ont dû faire une croix sur leurs sentiments, et le bonheur de vivre une vie de famille ou même avec quelqu'un leur est exclu.
Une fois diplômées, les Otome retournent en général dans leur pays d'origine pour remplir des fonctions militaires ou, pour les plus douées d'entre elles, entrer au service d'un Master et acquérir ainsi le rang de Mai-Star. Cependant, certaines étudiantes sortent de l'Académie dotées d'un statut différent : désignées par Shinso, elles rejoignent le groupe très fermé des Cinq Piliers. Ces cinq femmes et Shinso représentent la base sur laquelle repose le système des Otome, et sont donc très respectées et admirées par les étudiantes et dans le reste du monde. La principale différence entre les Mai-Star et les Piliers vient du fait que le Cristal des Glaces Argentées, l'Améthyste Pourpre, l'Aigue Marine Galactique, la Spinelle Authentique et la Fluorine Dansante n'ont pas besoin de Master pour matérialiser leur Robe. En effet, comme pour les étudiantes de Garderobe, c'est Shinso, la première des Otome et Fondatrice, qui est leur Master contractant. Ces Mai-Star au statut particulier ont pour devoir de servir l'Académie sous les ordres de la Principale et ont donc le droit de mettre aux arrêts une autre Mai-Star si elles le jugent nécessaire, par exemple. La Principale de l'Académie est aussi choisie parmi ces femmes d'élite et reçoit à ce titre le pouvoir d'annuler une matérialisation d'Otome, même celle d'un membre des Piliers.
Mais si haut soit-elle dans la hiérarchie, la Principale ne pouvait décider seule de toute la gestion de l'Académie. Pour les questions budgétaires ou la discipline, le Conseil pouvait être réuni et statuer sur la marche à suivre. La formation d'une Otome revenait très cher, les étudiantes avaient souvent un sponsor, leur pays ou leur famille le plus souvent, qui payait pour leurs études. Le sponsor s'assurait ainsi de la loyauté de la future Otome et une place au Conseil pour ce qui concerne les pays. Le dirigeant ne pouvant pas être présent à toutes les séances, un ambassadeur accompagné d'un assistant en lieu et place d'une Mai-Star représentait son pays la plupart du temps aux séances du Conseil. Mais pour les questions de politique extérieure ou des restrictions concernant les Otome, les dirigeants venaient eux-mêmes à l'Académie pour assister aux sessions présidées comme toujours par le Principale de Garderobe.
Néanmoins, la situation du jour était particulière : aucune étudiante n'a vraiment été visée, c'était plutôt le sanctuaire de la première Otome qui semblait être la cible de l'intrus. Quand au prisonnier, la question était encore plus délicate : il avait attaqué et vaincu la Mai-Star de Windbloom, mais celle-ci avait aussi pénétré l'enceinte de l'Académie sans autorisation. Shizuru ne savait donc pas s'il fallait ou non saisir le Conseil pour régler le problème. Et même si l'idée de révéler sa défaite et l'existence de quelqu'un capable de rivaliser avec les Otome sans avoir accès à la technologie de la matérialisation ne l'enchantait guère, elle saisirait le Conseil si cela s'avérait obligatoire. La jeune femme se souvenait aussi d'une vieille loi qui disait que si quiconque s'attaquait à l'Académie le paierait de son corps. Elle voulait donc interroger le prisonnier en secret des personnes extérieures à l'Académie. Indécise, elle décida de consulter un avis complémentaire et se tourna naturellement vers sa compagne, la personne sur qui elle pouvait le plus compter.

Lorsque la Principale vit entrer le troisième des Cinq Pilier dans son bureau, elle eut pour la visiteuse un petit sourire d'accueil. Plongée dans la rédaction et la signature des différents papiers inhérents à la réparation des dégâts causés lors de l'arrivée mouvementée du prisonnier, elle la remercia quand celle-ci lui versa une tasse de son fameux thé. Marquant une pause, elle écouta les réflexions de l'Améthyste Pourpre sur le prisonnier et réfléchit quelques instants en silence. D'un côté, quelqu'un avait violé l'enceinte de l'Académie, ce qui relevait des compétences du Conseil, mais de l'autre, personne n'avait été sérieusement blessé et le prisonnier s'était montré très coopératif jusqu'à présent. Elle pesa ces arguments et ceux du Pilier et jetant un coup d'œil sur le sabre exposé sur la table plus loin sur sa gauche, prit sa décision.
Elle en fit part à Shizuru, qui répondit rapidement à sa question. Quand cette dernière fut partie prendre les dispositions nécessaires à l'interrogatoire du Shinigami, Natsuki se renversa sur le dossier de son siège, perdue dans ses pensées. Je suis étonnée, pensa-t-elle. Shizuru ne me consulte plus que rarement après tout ce temps passé ensemble. Elle doit être sacrément perturbée. Moi aussi par ailleurs, reconnut la jeune femme. Mais ce qui m'étonne le plus, c'est que j'ai l'impression qu'il y a deux personnalités distinctes dans cet homme. Sinon, pourquoi aurait-il soigné Shizuru alors qu'il venait de la blesser gravement ? La revoyant allongée par terre et inconsciente, un filet de sang coulant du coin de ses lèvres, elle réprima un frisson. Et après il s'est rendu, comme s'il savait ce que son autre lui avait fait et pour se faire pardonner de l'avoir frappée si durement. Elle devrait lui en vouloir au moins un peu de l'avoir vaincue ainsi, mais je crois qu'il a réussi à éveiller sa curiosité… En plus Yôko aussi a l'air de pas mal s'intéresser à lui depuis que je l'ai fait transférer à l'infirmerie.
En parlant d'elle, elle avait l'air surexcitée après les premiers tests, je ne l'avais pas vue ainsi depuis bien longtemps. Elle qui est si calme d'habitude… Je me demande si j'ai bien fait de lui retirer les menottes au prisonnier. Après tout, il a vaincu à peu près toutes les Perle, Miss Maria et Yukariko à mains nues, compta-t-elle sur ses doigts. Mais bon, Arika m'a fait savoir que c'était elle qui l'avait attaqué en premier, et c'est vrai qu'en y repensant, après qu'il l'ait vaincue, on l'a toutes considéré comme un ennemi et attaqué comme tel sans se poser de question. En plus, en creusant un peu, c'est vrai que si je m'étais trouvée dans la même situation que lui, j'aurais cherché à prendre de la hauteur pour avoir une vue d'ensemble de l'endroit où je me trouve. Du coup, la direction du Mausolée était sa seule option. Ca se tient, mais ce n'est qu'une hypothèse, pensa Natsuki.
Soudain, elle se redressa brusquement. Elle venait de penser à nouveau au rapport que lui avait Arika et un détail apparemment mineur apparaissait comme important dès que la Principale eut pensé à quelqu'un de précis. Elle la connaissait depuis des années, depuis plus longtemps que Shizuru en fait, aussi était-elle sûre que le secret sur l'existence du Shinigami serait préservé. En plus, cette personne s'était installée pas très loin de Windbloom depuis peu, il lui serait donc facile de venir rapidement. La Principale décrocha donc le téléphone sur son bureau et composa un numéro qu'elle connaissait à présent par cœur.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeSam 27 Juin - 14:17

Mouhahaha !
Après presque deux mois d'absence, voilà le tout nouveau Chapitre 8 ! Attention, le yeux, il va y avoir du sextuple post ^^. De quoi valoir un /ban sur tous les autres forums ^^.

Trêve de plaisanteries, en avant toute !

Chapitre Huitième
Interrogatoire



Le soir tombait quand Kenpachi entendit un bruit venant de l'autre côté de la porte. Il pensait voir Yôko quand une robe violette apparut sur le pas de la porte. Shizuru, le regard indéchiffrable, lui signifia qu'il devait la suivre et accompagné d'une garde plus renforcée qu'à l'accoutumée. On lui remit des menottes en bois, et le Shinigami sortit, escorté par une demi-douzaine de Perle. Il les suivit docilement, passant par le jardin où les arbres formaient d'inquiétantes ombres et il se fit guider vers les seuls autres quartiers qu'il connaissait de l'Académie : les cachots.
L'Améthyste Pourpre le conduisit ainsi à travers de sombres couloirs tortueux jusqu'à ce qu'elle arrivât devant une grande et vieille porte en bois. Elle se retourna en faisant un signe à l'escorte, et quatre d'entre elles se retirèrent. Puis, toujours sans croiser le regard de Kenpachi, elle tira le loquet et poussa l'homme à l'intérieur de la pièce avant de le suivre et de refermer la porte derrière elle. Au début Kenpachi ne vit rien, puis ses yeux s'habituèrent à l'obscurité après quelques secondes. Une longue table avec cinq sièges était disposée le long de l'un des murs de pierre de la pièce rectangulaire, sur sa droite. Il vit ensuite une toute petite lucarne au dessus, projetant les dernières lueurs du ciel rougeoyant sur le mur d'en face. Une autre chaise avait été placée en face de la table, à quelque trois mètres de distance de celle-ci. Cette chaise solitaire avait la particularité d'avoir des accoudoirs et d'être fixée au sol par de solides pitons et équerres de métal. Des chaînes à gros maillons fixées elles aussi aux dalles du sol entouraient les pieds de la chaise, remontant le long des accoudoirs et pendant tristement à leur bout. Shizuru installa Kenpachi sur la chaise seule et arrima les menottes aux chaînes de l'accoudoir ainsi que les chevilles de l'homme à d'autres chaînes derrière lui, qu'il n'avait pu voir à cause de l'obscurité qui régnait dans la pièce. Une fois sa tâche accomplie, Shizuru alla s'assoir à l'une des places derrière la table, et attendit dans cette atmosphère sombre et presque lugubre.
Soudain, la porte s'ouvrit et trois personnes entrèrent. Kenpachi crut reconnaitre l'une des silhouettes, mais avant qu'il n'ait pu mieux la regarder, la porte se referma à nouveau et la pièce fut replongée dans une semi obscurité qui l'empêchait de voir les visages des nouveaux arrivants. Il entendit des murmures indistincts venant de la table en face, et ne reconnut que des voix féminines, ce qui ne l'étonna pas. Car au cours de ses discussions avec Yôko, il avait notamment appris qu'il se trouvait à l'Académie Garderobe, où seules des femmes étaient admises. Les hommes n'y étaient tolérés qu'en tant que visiteurs, il comprit pourquoi certaines étudiantes n'appréciaient que fort peu sa présence prolongée parmi elles, même s'il était confiné dans un lieu loin de leur sphère d'action et sous bonne garde.
On frappa soudain à la porte, et quelqu'un d'autre apparut. Tout le monde étant réuni, une voix que Kenpachi reconnut comme celle de la Principale Kruger décida du début de l'interrogatoire du Shinigami. Les dames avaient place sur les sièges derrière la table : Natsuki se plaça au centre, à gauche de Shizuru, les autres s'asseyant sur les chaises restantes. Un suspensoir s'éclaira brusquement au-dessus de l'homme et deux autres lampes s'éclairèrent en même temps de part et d'autre de la tablée, éclairant les visages des jeunes femmes présentes et aveuglant momentanément Kenpachi. Il cligna des yeux un instant, ébloui par cette soudaine lumière électrique. Il se redressa ensuite, prêt à répondre à toutes les questions qu'elles pourraient lui poser et en profita pour observer de plus près les nouvelles. S'il reconnut le Professeur Yôko et l'une des deux autres personnes comme étant l'Otome qu'il avait vaincu en premier, il ne connaissait pas la dernière, et il se mit à l'observer plus attentivement.
Si elle était encore jeune, la jeune femme semblait cependant être âgée de quelques années de plus que les étudiantes qu'il avait pu voir jusqu'ici. Les cheveux courts et la mèche rebelle aux couleurs de flamme, elle observait le prisonnier de ses yeux bleu acier. Elle arborait aussi un symbole différent de celui des étudiantes de l'école sur le tablier blanc qu'elle portait par-dessus sa tenue personnelle, ce qui fit penser au Shinigami qu'elle ne faisait plus partie de l'Académie. Blanc également, le haut de sa robe ne portait pas de manches et le col ouvert lui conférait un air décontracté. La jupe assortie à la couleur de ses cheveux mais un ton plus clair s'arrêtait au-dessus de ses genoux. Elle portait également de petites chaussures noires et blanches et lorsqu'elle tourna la tête pour demander quelque chose à la Principale à sa droite, Kenpachi aperçut une GEM rouge vif à son oreille gauche, ce qui lui confirma le statut de Mai-Star de la nouvelle venue. Il savait pour les avoir observées que les GEM des étudiantes avaient des couleurs moins criardes. Le visage de l'Otome aux cheveux couleur de feu possédait des traits doux et respirait bonté et gentillesse, mais Kenpachi se doutait bien qu'en cas de conflit, il pouvait se montrer particulièrement effrayant.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeSam 27 Juin - 14:19

Natsuki se racla la gorge, et toutes les personnes présentes dans le cachot reportèrent leur attention sur la Principale. Celle-ci rappela rapidement les circonstances dans lesquelles Kenpachi était arrivé et les raisons pour lesquelles il se trouvait dans cette salle en sous-sol ce soir. Et même si Shizuru et Arika ici présentent soutiennent que vous ne représentez pas de danger pour les Otome, je tiens cependant à éclaircir certaines choses à votre sujet, Kenpachi, termina la jeune femme en le fixant du regard. Il en profita pour regarder de plus près la Principale. Bien qu'il sût par Yôko qu'elle faisait partie des Cinq Piliers, elle ne portait pas la tenue réglementaire des Otome, à savoir une jupe et un tablier. Elle portait à la place un bustier à baleines blanc ainsi qu'un col de chemise de la même couleur. Ce dernier tenait grâce à un ruban de soie noire fixée sous la gorge par une broche sertie d'une émeraude assortie aux yeux de la Principale. Le bijou et la barrette en forme de Z grossier qu'elle portait sur ses cheveux afin de dégager son oreille gauche – et donc sa GEM – étaient les seuls artifices qu'elle possédait sur elle. Kenpachi nota aussi lorsqu'elle croisa ses longues jambes qu'elle portait un pantacourt noir qui couvrait ses jambes jusqu'à mi-mollet et s'arrêtait sous la taille. Enfin, elle portait un grand manteau bleu dont les revers blancs étaient brodés de motifs d'ailes dorés. Ces décorations se retrouvaient aussi sur l'intérieur des manches retroussées et le rabat des poches latérales.
Chacune des femmes présentes à la table avait un dossier devant elle et l'ouvrit quand la Principale se fut tue. Après une rapide consultation de celui-ci, ce fut Shizuru qui brisa le silence en premier. Le Shinigami remarqua encore une fois que son regard d'habitude si doux était à présent remplacé par celui de l'Améthyste Pourpre, froid et insensible. Se penchant légèrement en avant, elle précisa que si elle ne le considérait pas comme une menace pour l'Académie, elle n'oubliait pas pour autant son combat contre lui lors de son arrivée. A présent persuadée qu'aucun lien ne le liait avec une quelconque faction hostile à Garderobe après tout le temps qu'elle a passé auprès de lui, la force qu'il constituait n'était pas à négliger. Ses côtes et son Element brisés lors de leur affrontement le prouvaient. La question la taraudait depuis un moment déjà lorsqu'elle lui demanda : quelle était donc la technique qu'il avait utilisé lors de son combat contre elle et Natsuki ? Devant l'expression perplexe qu'elle reçut, la Mai-Star reprit : à partir du moment où les flammes avaient enveloppé son sabre, la puissance qu'il dégageait fut totalement différente, et elle tenait à savoir pourquoi.
Elle s'abstint cependant de partager ses soupçons sur la probabilité de rencontrer d'autres Shinigamis dans un futur plus ou moins proche, au vu du sort funeste de l'intrus de ce soir-là. Elle supposait que les compagnons de ce pauvre homme devaient préparer un grand coup pour prendre de telles précautions. Mieux valait donc recueillir un maximum d'informations. Et si Garderobe n'avait pas encore été attaquée, c'est que leurs ennemis ne connaissaient probablement pas l'existence du Shinigami. Elle possédait donc une longueur d'avance, et il lui fallait conserver cet avantage le plus longtemps possible. Pour cela, tout savoir sur les capacités des Shinigamis serait un atout indiscutable car elle parierait volontiers très gros que si les mêmes fauteurs de troubles invisibles devaient frapper de nouveau, ils utiliseraient une arme sinon identique, du moins très proche.
Kenpachi réfléchit un court instant, et prit son temps pour répondre.
- Vous voir j'ai un sabre quand arriver, commença-t-il. Sans attendre les réactions de ses interlocutrices, il poursuivit : tous les Shinigamis avoir un. On appelle le sabre : Zanpakutô. Pouvoir avec feu, fit-il en regardant successivement Shizuru puis Natsuki, est spécial à moi, et on appelle la technique : Shikai, la… comment dire ? pas prisonnier… la libération Zanpakutô, merci, adressa-t-il à Yôko qui l'avait aidé à trouver le mot. D'habitude, on appelle sabre par nom à lui pour le libérer. Et quand il est comme ça, on peut utiliser techniques spéciales, uniques pour chaque Shinigami. Pour moi, ce pouvoir est feu. Et ce feu est spécial parce qu'il mange énergie. La mienne plus, mais aussi celle des attaques de mes ennemis.
Natsuki se souvint aussitôt de la scène : des flammes rouges comme le sang enveloppant son tir avec une Cartouche Argentée et l'absorbant en quelques instants. Elle comprit aussitôt après où Shizuru voulait en venir, et se dit que c'était une bonne stratégie. Faire parler le prisonnier de lui pour soutirer toute information susceptible d'identifier leurs ennemis est une tactique subtile et lui ressemblait bien. Cependant, d'après le dossier posé devant elle, le Shinigami était arrivé par un portail semblable aux invocations des Asward. Il n'y avait donc que peu de chances qu'il puisse leur fournir une quelconque information sur les compagnons de l'intrus, s'il s'agissait de la même technologie. Perplexe quand à la méthode de sa compagne, elle décida d'attendre la suite de l'interrogatoire pour connaitre son vrai but.
Arika écoutait attentivement, car n'ayant pas pu être sur place elle n'avait pas pu être témoin du combat. Néanmoins, elle a su par la suite que si le Shinigami se trouvait dans les cachots de l'Académie, ce n'était que parce qu'il avait décidé de se constituer prisonnier. Elle se demandait donc comment deux des Cinq Piliers avaient bien pu se faire battre. Et là, l'occasion de savoir toute la vérité se présentait, et étant donné qu'elle fut la première à l'avoir affronté, on l'avait conviée à l'interrogatoire. Elle se risqua donc à poser une question.
Kenpachi regarda celle qui venait de parler. Il la reconnut, et observa qu'elle aussi avait troqué sa Robe de Mai-Star pour une tenue plus conventionnelle. Assise à la gauche de l'Otome rousse, elle était la première personne qu'il eut rencontrée le soir de son arrivée à l'Académie. Il nota tout de suite la couleur particulière de sa tenue, assortie à celle qu'elle portait ce fameux soir. De même modèle que celle de Shizuru, la robe se distinguait surtout par sa couleur bleu azur et le manque de symbole sur le devant du tablier, ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention du Shinigami. Elle portait des bas blancs et des chaussures du même type celles de sa voisine. Les deux nattes châtain foncé derrière sa nuque soulignaient le visage de la jeune Otome. Kenpachi remarqua alors qu'elle n'était pas beaucoup plus âgée que la plupart des étudiantes de l'Académie. Se demandant comment elle avait pu obtenir un diplôme de Mai-Star aussi jeune, il réfléchit. Il se souvenait de son combat contre elle et il lui avait été facile de s'en défaire, contrairement à Shizuru qui est pourtant elle aussi une Mai-Star. Faire partie des Cinq Piliers impliquait-il une telle différence de force ? Il croisa alors le regard de la plus jeune de la tablée, et constatant l'appréhension de cette dernière, eut un petit sourire d'encouragement.
Après l'avoir écoutée, Kenpachi s'excusa et lui répondit que s'il n'avait pas sorti son sabre contre elle, c'est qu'il n'existait aucun risque de voir quelqu'un d'aussi impulsif le battre. Elle est forte, car elle est une Mai-Star après tout, mais ses coups étaient prévisibles et ils pouvaient donc être contrés facilement. Arika rougit sous la remarque. Elle était consciente de ses défauts, mais cela ne lui avait pas porté préjudice jusque là. Depuis longtemps déjà les activités physiques constituaient sont point fort, et c'était la première fois que l'on exploitait ses points faibles contre elle. Déconfite, elle se souvint de Miss Maria qui lui reprochait son manque de rigueur dans son entraînement, et se promit d'étudier encore plus dur. Car le Saphir du Ciel Azuré restait la seule Mai-Star officielle au monde sans diplôme. Elle avait obtenu sa GEM trois ans auparavant, par un concours de circonstances. Arika ne le regrettait pas une seule seconde, car après tout, sa mère portait cette GEM autrefois et il ne lui restait que cet unique souvenir d'elle, mais ne pas avoir son diplôme nourrissait en elle un petit sentiment d'infériorité par rapport aux autres. Elle avait réussi à sauver le monde plus d'une fois en deux ans, et commençait à se considérer comme égale aux autres Mai-Star, mais Kenpachi venait de la remettre à sa place.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeSam 27 Juin - 14:20

Remarquant la gêne de l'adolescente, l'homme ajouta rapidement que comme il venait de sortir d'un Senkaimon, il ne savait pas très bien s'il était dans le monde des vivants ou encore à la Soul Society et qu'il n'avait donc pas totalement conscience de sa force. Quand il prononça ce mot étrange, Yôko ne put s'empêcher de lui couper la parole. Qu'est-ce qu'un Senkaimon ? demanda-t-elle. Se rendant compte de ce qu'elle venait de faire, elle se pencha en avant, et regardant Arika assise à l'autre bout de la table, s'excusa d'avoir si peu élégamment pris son tour. Elle vit ensuite que Kenpachi, ne sachant que faire, consultait la Principale du regard. Celle-ci l'autorisa à répondre, et il expliqua que les Senkaimon sont des portails entre le monde des vivants et la Soul Society, utilisés uniquement par des Shinigamis, étant donné qu'il faut posséder un zanpakutô pour pouvoir les ouvrir. Yôko nota tout sur le calepin qu'elle gardait toujours dans une de ses poches puis consulta à nouveau le dossier posé sur la table.
Pendant que le Shinigami répondait au Professeur, le Cristal des Glaces Argentées se posait d'autres questions. J'ai rêvé ou il a parlé de "monde des vivants" ? se demanda-t-elle. Il se considèrerait donc comme une sorte de fantôme ? Et qu'est-ce la "Soul Society" ? Mais avant qu'elle n'ait pu demander des réponses, Yôko enchaîna, toujours sans lever le nez de son dossier. Je sais par mes premières analyses que tu n'es pas biologiquement humain, commença la scientifique. Au lieu d'avoir des cellules et de l'ADN, je n'ai trouvé que des particules semblables à celles qui sont utilisées pour matérialiser Robe d'Otome et Slaves de Schwartz. Je voulais donc te poser la question depuis longtemps, mais j'ai préféré attendre ce moment. Qu'est donc ce corps ? Es- tu une sorte de fantôme ? Natsuki, d'abord contrariée d'avoir été prise de vitesse, était maintenant suspendue aux lèvres de l'homme enchaîné en face d'elle, comme toutes les autres personnes dans la salle. Yôko avait posé la question qu'elles se posaient toutes et pour laquelle elles étaient présentes ce soir-là.
Après une petite pause pendant laquelle Kenpachi choisissait ses mots, il tenta d'expliquer son hypothèse la plus probable, à savoir que lui, esprit de Shinigami, se retrouvait dans un Gigai, un corps artificiel constitué de spiritons à très haute densité permettant au porteur fatigué de se reposer et de reconstituer ses réserves de reiatsu. Cependant, ce qui le gênait le plus dans cette hypothèse est que les Gigai sont très rares et il ne se souvenait pas d'en avoir jamais possédé un. C'était l'une des deux seules explications qu'il voyait pour expliquer le fait qu'on pouvait le voir et même le toucher, lui qui est censé être un esprit. L'autre explication étant que tout le monde possédait assez de pouvoir spirituel pour voir et interagir avec les fantômes, mais trop peu probable pour être prise en considération, il l'avait mise de côté. De plus, aucun autre esprit, qu'il soit Plus ou Hollow, ne trainait à l'Académie, Kenpachi le savait. Et ce pour une raison précise : au cours de ses combats précédents, il avait réussi à sentir les reiatsu de ses différents adversaires, et cela le rassura quand à ses capacités à ce moment. Il rechercha donc ensuite les présences d'autres esprits pendant sa captivité, mais cela n'avait pas donné de résultat jusqu'à présent. Il arriva donc à la conclusion qu'il s'était retrouvé piégé dans un Gigai sans possibilité d'en sortir, ce qui au final l'arrangeait bien car il pouvait communiquer et se renseigner sur ce monde inconnu qu'il découvrait avec les autochtones. Il s'en réjouissait d'autant plus que la plupart sont de très jolies jeunes femmes en devenir. Ou de très jolies jeunes femmes tout court, rajouta-t-il lorsqu'il pensa à son combat devant le mausolée.
Si les Otome comprenaient peu ou prou ces explications, celles-ci furent très éclairantes pour la jeune femme en blouse blanche. Elle avait déjà remarqué la structure particulière que prenaient les spiritons dans le Gigai par rapport à tout ce qu'elle connaissait lors de ses différents examens, mais ne comprenait pas pourquoi ils étaient agencés de cette manière. Mais à la lumière de l'explication sommaire du Shinigami, elle venait de comprendre que ce que Kenpachi appelait "particules spirituelles" ou "spiritons" était la même matière dont sont faites les Robe d'Otome et les Slaves de Schwartz. Elle voyait à présent dans ce nouvel agencement un moyen de renforcer les Robes, car s'il disait vrai et que les Gigai reconstituaient les forces de son porteur, des Otome possédant une telle capacité seraient beaucoup plus endurantes que les autres ou bénéficieraient d'une puissance accrue. Yôko réfléchissait encore aux différentes possibilités quand elle fut interrompue dans ses pensées par la voix de la Principale.
- Tout cela est très bien, fit-elle d'une voix forte, mais j'aimerais savoir, moi, ce qu'est exactement un Shinigami. Car vous vous êtes présenté en tant que tel, mais je croyais que c'était votre nom. Maintenant je comprends que c'est une sorte de rang, et donc je voudrais savoir ce que c'est.
Kenpachi, sentant que tous les regards étaient concentrés sur lui, se dit qu'en effet, il aurait dû commencer par cela. Il expliqua donc le rôle des Shinigamis et la nature de leurs ennemis, les Hollows, puis passa brièvement sur la structure de la Soul Society. Il raconta aussi tout ce qu'il savait sur la hiérarchie du Gotei Treize puis, sur le coup d'une inspiration, en profita pour introduire le sens de son patronyme de "Kenpachi" lorsqu'il décrivit les rôles des différentes Divisions. Devant l'incompréhension générale, il leur expliqua donc que c'est en battant l'ancien Kenpachi dans un duel qu'il reçut ce nom, bien qu'il en possédât déjà un. Cependant, comme ce n'était pas dans un combat officiel mais un soir dans une ruelle du Seireitei, et encore moins en présence d'au moins deux cents membres de la Onzième Division, il ne pouvait prétendre officiellement au titre de Capitaine. Cela a posé un problème car cette Division avait toujours eu un Kenpachi à sa tête depuis plusieurs générations, ce qui semblait naturel lorsque l'on sait que c'est un titre décerné par le peuple à celui considéré comme "le plus fort". Mais si le Kenpachi actuel avait été battu et donc dépossédé de son titre honorifique, son adversaire devait logiquement prendre sa place à la tête de la Division. Le Capitaine en chef trancha la question en arguant que vu l'instabilité mentale du nouveau Kenpachi et les conditions dans lesquelles il avait battu l'ancien, il devait maintenir ce dernier à son poste pour la pérennité du Gotei Treize. Le Shinigami raconta ensuite qu'il reçut un haori dénué de symbole de Division dans le dos, ce qui prouvait son statut de Kenpachi aux yeux de tous, et qu'on le transféra ensuite dans une unité d'exploration lorsque les gants conçus pour lui furent prêts, pour éviter les conflits entre les personnes favorables à ce que le Kenpachi actuel aille à la tête de la Onzième Division et ceux en accord avec la décision du Capitaine en chef.
Personne n'avait interrompu le monologue de l'homme au shihakusho, mais tout le monde restait sur sa faim. Quand il eut terminé, des questions se posaient dans toutes les têtes, se rajoutant à celles qui étaient encore en suspend. Instabilité mentale ? Pourquoi des gants en particulier ? Racontait-il seulement la vérité ? Les deux Piliers se souvinrent alors que lorsque le Cristal des Glaces l'avait touché au front, Kenpachi changea totalement de style et c'est ainsi qu'il avait pu blesser grièvement Shizuru, en les prenant au dépourvu. Elles firent part de ce souvenir aux autres, qui consultèrent les dossiers à leur disposition. L'Otome aux cheveux de feu profita de l'instant pour glisser quelques mots à Natsuki, qui acquiesça et discuta brièvement avec les autres Otome. De son côté, Yôko avait conscience que ses questions avaient soulevé plus de mystères sur le prisonnier qu'elles n'en avaient résolu. Mais mise en appétit par l'histoire, elle se promit de demander plus tard au Shinigami ce qu'il entendait par "les gants conçus pour lui furent prêts", car elle sentait qu'il était temps de laisser quelqu'un d'autre s'exprimer.
Son petit récit terminé, Kenpachi attendait. Malgré la pénombre ambiante, il voyait bien que son histoire avait troublé son auditoire. Prenant l'initiative de raconter un peu plus que nécessaire volontairement, il put observer les différentes réactions que cela provoquerait inévitablement à la tablée. La confusion, le refus ou l'incompréhension à différents degrés le renseignait sur le caractère de chacune de ses interlocutrices.
Soudain, les palabres s'arrêtèrent et il entendit la voix de l'Améthyste Pourpre lui demander d'où venait-il, car la Soul Society ne représentait pour elle qu'un simple nom et non un lieu. Hésitant quand à la marche à suivre, le Shinigami décida de jouer la carte de la vérité en retour de l'hospitalité des Otome. Il s'attendait à être traité plus durement, mais au final, il avait plus été un invité dont les déplacements avaient été limités qu'un réel prisonnier, les premiers jours mis à part.
Il entreprit de commencer le récit de sa vie par quelques explications, à savoir sur les expérimentations sur la mémoire des âmes de la Soul Society. En effet, les âmes collectées par les Balancer arrivant là-bas oublient rapidement les souvenirs de leur vie terrestre et lorsqu'il s'agissait d'âmes de grands combattants, leur savoir et leur expérience étaient donc perdus pour toujours. Certaines personnes considérant cet état de fait comme un grand gâchis, elles ont cherché à maintenir ces souvenirs dans les âmes de leur propriétaire, voire à les révéler de force lorsqu'elles s'aperçurent que les souvenirs n'étaient pas perdus mais oubliés, et donc encore présents dans les âmes porteuses. Kenpachi avait donc été l'un de ces cobayes, et le seul sur lequel il y eut un semblant de résultat. Il avait recouvré une partie de son savoir, mais en contrepartie une seconde personnalité se développa, basée sur son inconscient et révélant un instinct excessivement violent développé par la pratique des arts martiaux à haut niveau durant la majeure partie de sa vie terrestre. Ce second "lui" était donc extrêmement imprévisible et dangereux. Au point que les responsables de sa transformation ont jugé sa présence trop risquée pour leur vie et tenté de s'en débarrasser. Leurs recherches étant réprouvées par la Chambre des Quarante-Six, ils n'avaient pas les moyens de l'éliminer par les voies officielles. Ils ont donc opté pour une solution plus radicale et l'ont envoyé dans le Hueco Mondo, littéralement le "Monde Creux", domaine des Hollows. Ses souvenirs de cet endroit étant fugaces, il ne s'étendit pas sur le sujet. Tout juste s'il raconta les circonstances de son intégration à l'Académie des Shinigamis, facilitée par le fait qu'un Capitaine de Division ait été présent lorsqu'il fut de retour à la Soul Society par ses propres moyens depuis le Hueco Mondo.
Shizuru nota qu'à ce moment tout le monde suivait l'histoire avec passion. Elle se demanda alors comment avaient-elles pu se laisser embarquer par un récit si incroyable qu'il en paraissait peu crédible et remarqua alors que lorsqu'il racontait, Kenpachi se penchait légèrement en avant, qu'il utilisait des gestes avec ses mains – limités par les menottes – pour appuyer certains moments, et qu'il intégrait volontiers des bruitages ou des imitations sommaires afin de rendre son récit plus vivant comme des cris de Hollow. Le récit lui-même, au vocabulaire simple et sans effets superflus, rendait l'histoire plus crédible à ses oreilles. Et cela marchait : elle-même attendait la suite avec une impatience non dissimulée. Kenpachi marqua une courte pause et se redressa, et avant qu'il n'ait pu reprendre la suite de son histoire, le Saphir du Ciel Azuré lui posa une question.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeSam 27 Juin - 14:22

- Vie… terrestre ? répéta le Shinigami. Pas bien souvenir au début, reprit-il après une nouvelle pause pendant laquelle il choisissait ses mots. Mais longtemps cherché, et maintenant souviens presque tout. Je suis Kakunoshin Niitsu, Kenpachi être nom de Soul Society comme vous savoir. Et même Kakunoshin Niitsu ne pas être vrai nom. Est nom que prend maître dans école de sabre pour se cacher, car technique école très puissante, peut faire gagner bataille toute seule, presque comme Otome. Maître avant moi décidé de cacher et apprendre technique à une personne seulement, qui prend nom du maître quand cette personne prête. Moi aussi avoir donné Seijûrô Hiko, maître de l'école Hiten Mitsurugi Ryû, à quelqu'un. Mais pas souvenir nom avoir avant, alors prend Niitsu quand arrive à Soul Society. Et comme ai battu Capitaine Kenpachi, est Kakunoshin Kenpachi Niitsu maintenant. Est bon ? sourit l'homme à jeune fille qui l'avait interrogé.
Elle acquiesça pour montrer sa satisfaction, et le Shinigami renoua le fil de son histoire après avoir attendu que l'Améthyste Pourpre lui ait donné l'autorisation de continuer. De son côté, Natsuki réfléchissait. Elle écoutait d'une oreille distraite l'homme assis raconter les grandes lignes de sa carrière au sein des unités d'exploration du Seireitei tandis qu'une autre partie de son esprit était concentré ailleurs. Étonnée de l'intérêt que lui portait Shizuru depuis le départ et faisant confiance à la perspicacité de sa compagne, elle avait accordé un peu de liberté au prisonnier, dans la limite du raisonnable cependant. Mais elle se doutait aussi de l'existence d'une autre raison, cachée, et que le baiser que l'homme lui avait volé au cours de leur affrontement n'y était pas étranger. Cela la perturbait profondément, et si au début elle se refusait à y croire, maintenant il lui fallait se rendre à l'évidence : un sentiment inattendu prenait de plus en plus de place dans son cœur.
Si celui-ci la troublait tellement, c'était surtout parce qu'elle ne s'attendait pas l'éprouver un jour, et encore moins à l'égard d'un homme. N'était-ce pas Shizuru qui l'avait abordée un soir dans le parc de l'Académie ? Elle s'en souvenait encore avec émotion comme si cela s'était passé la veille, même après toutes ces années : elle venait de rejoindre ses quartiers et discutait avec sa camarade de chambrée quand le professeur Yukariko les informa que quelqu'un les cherchaient. Elles sortirent donc à l'extérieur tout en continuant leur discussion lorsqu'elles s'entendirent appeler. Elles se retournèrent… pour se retrouver face-à-face avec la déjà célèbre Perle numéro Un, Viola Shizuru.
Interdite, Natsuki revoyait la scène se passer au ralenti, comme si son cerveau n'arrivait pas à assimiler ce qui se déroulait sous ses yeux. Impressionnée par une telle apparition et aussi parce que Shizuru se souvenait de son nom et de son rang parmi les Corail, elle en perdit tous ses moyens. Elle se souvenait juste d'avoir repris plusieurs fois sa camarade qui parlait un langage assez familier envers une élève plus âgée – elle se trouvait pourtant au second rang parmi leurs camarades de promotion après elle. La future Principale se revoyait également acquiescer à toutes les questions de Shizuru, mais sans en comprendre aucune. Nostalgique quand à sa candeur passée, elle regarda sa compagne avec un grand sourire empreint de tendresse, mais le regard qu'elle surprit lui fit froncer les sourcils. Le brûlant coup de poignard de la jalousie qu'elle reçut au cœur arracha brutalement Natsuki de la douceur de ses souvenirs.
Alors que la jeune femme brune rougissait sous le coup de la colère, sa voisine de gauche se mit à l'observer plus attentivement, ayant remarqué sa baisse d'attention pour l'interrogatoire. Elles se connaissaient depuis longtemps, et bien qu'elles aient été séparées pendant des années, elle avait déjà remarqué que son amie n'avait pas vraiment changé sur certains points depuis son installation près de Windbloom il y a presque trois ans. Elle savait que Natsuki avait toujours été éprise de Shizuru mais ce ne fut que lorsque celle-ci les aborda ce fameux soir dans le parc, il y a des années à présent, qu'elle s'était rendu compte de la force des sentiments de son amie pour leur aînée. Impression renforcée par la joie qu'elle avait exprimé quand la Perle numéro Un les avaient choisies comme intendantes de sa chambre. Quand elle jeta un coup d'œil furtif par-dessus Natsuki pour observer l'Otome assise de l'autre côté, elle comprit aussitôt la raison de l'empourprement de sa voisine. Elle n'avait vu cet air sur le visage de Shizuru qu'en une seule occasion jusqu'alors : un regard doux et tendre uniquement réservé à Natsuki lorsqu'elles étaient en privé toutes les deux. L'Otome aux cheveux de feu regarda alors à nouveau le Shinigami en face d'elle, cherchant cette fois-ci ce qui pouvait avoir fait fléchir l'Améthyste Pourpre.
Physiquement, il n'était ni franchement beau, ni vraiment laid. Ses longs cheveux bruns attachés en arrière en catogan n'avaient pas le même reflet que ceux, soyeux, de la Principale. Elle ne pouvait pas juger de sa vraie taille étant donné qu'il se trouvait assis sur une chaise, mais elle estima qu'il ne devait pas être beaucoup plus grand qu'elle. Les vêtements amples qu'il portait facilitaient le maniement du sabre, elle le savait, mais cela ajouté à leur couleur sombre rendait difficile le discernement de ses mouvements et le contour de son corps. Néanmoins, elle avait l'habitude de voir à travers ce genre de vêtement et discernait une musculature compacte et légère sous le shihakusho. Et malgré les entraves qu'il portait, la jeune femme percevait l'économie de mouvement, la puissance tranquille que confère l'assurance d'un homme pleinement conscient de sa force.
De tout cela en résultait une séduction certaine mais n'expliquait toujours pas l'intérêt inhabituel de Shizuru à l'égard du Shinigami aux yeux de l'Otome. Il devait forcément y avoir autre chose, se dit-elle. Fouillant dans le rapport posé devant elle, elle n'en continuait pas moins d'observer le triangle formé par Kenpachi, Natsuki et Shizuru tout en écoutant l'homme continuer son récit. Elle nota vaguement qu'il avait parlé d'avoir rejoint un groupe différent des Shinigamis, et qu'il y eut des difficultés à cause de cela, notamment la confiscation de son sabre. Mais ce qui la força à détourner son attention du rapport fut un mouvement général autour de la table.
La troisième des Cinq Piliers écoutait avec attention le récit du prisonnier, s'intéressant plus particulièrement aux techniques de combat utilisées. Elle n'hésitait pas à lui demander des précisions au milieu de son histoire, et il répondait à ses requêtes de bonne grâce. Peu à peu, doucement mais sûrement, la méfiance qu'elle affichait au départ fit place à un véritable intérêt, et elle faisait des efforts pour ne pas le montrer trop clairement. Mais elle n'en n'oubliait pas pour autant son but premier qui était d'interroger le prisonnier sur les circonstances de son arrivée à Garderobe. Elle se sentait d'ailleurs un peu gênée par cela car sous le prétexte de la sécurité des Otome, elle en profitait pour assouvir sa curiosité par rapport à Kenpachi. Le baiser qu'il lui avait volé lors de leur combat l'avait plus affectée qu'elle ne voulait se l'avouer, et depuis elle n'arrêtait pas d'y penser. La seule autre personne à lui faire autant d'effet était pourtant assise juste à côté d'elle et Shizuru se sentit perturbée. Comment est-ce possible ? se disait-elle. Pourquoi ce simple baiser me perturbe-t-il autant ? Personne ne m'avait intéressé jusqu'à ma rencontre avec Natsuki. Et personne d'autre n'a réussi à me faire vibrer ainsi depuis. Je l'avoue, j'aime séduire et mon rang de Mai-Star m'y aide beaucoup, mais je ne suis jamais allée plus loin que de simples caresses ou un baiser sur la joue. Et seules les filles arrivent à éveiller mon intérêt d'habitude, alors pourquoi un homme ? Il arrive à peine et met toute l'école en émoi. Il déclenche un capharnaüm de tous les diables, abat la plupart de nos meilleures élèves et nous met en difficulté Natsuki et moi lors de notre combat. Et juste au moment où nous étions au pied du mur, il a fait ça. Normalement, quand un adversaire abat sa dernière carte, on l'attend avec un contre qui lui sera fatal. Qu'est-ce qui ne va pas chez lui ? Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?
C'est alors qu'elle remarqua un léger changement dans l'attitude du Shinigami. Elle vit son front se plisser, et sa voix trembler légèrement. Écoutant de nouveau, elle se rendit compte qu'il venait d'évoquer un passage lié à une grande souffrance. Il était en train d'expliquer que les Quincy – dont il avait rejoint un groupe – sont des humains dont le pouvoir spirituel rivalisait avec celui des Shinigamis quand Shizuru constata le changement. Personne ne l'avait encore remarqué, mais Kenpachi semblait avoir un peu plus de mal à trouver ses mots et butait un peu plus souvent sur les mots. Elle supposait que tout le temps qu'elle avait passé avec lui et le fait d'avoir suivi de près sa progression dans leur langue lui permettait de voir cette modification. Elle s'aperçut à ce moment que le Shinigami leur avait caché la raison de ce changement. Se demandant ce qui causait ce silence, la jeune femme sentit néanmoins que cette modification devait être due à une forte émotion comme de la douleur ou de la tristesse.
Elle ne se trompait que de peu. Kenpachi fut pris au dépourvu par la soudaineté de sa souffrance. Ce n'était pas de l'affectation pour embellir son histoire, et Shizuru le sentait. Sans qu'il y en eût rien dit, elle en devinait à présent la cause. Kenpachi n'avait pas voulu révéler ainsi ses émotions et il était maintenant un peu embarrassé. Le chagrin l'avait pris par surprise et il espérait ne pas s'être trop dévoilé. Il essaya de reprendre contenance avant que quiconque ne puisse le remarquer et se rendit compte qu'il n'avait toujours pas réalisé qu'il ne reverrait plus sa chère Misato, et il ferma les yeux sous le coup de la douleur. La perte d'un être cher était un sentiment unanimement ressentie ; et cette démonstration inattendue provoqua la sympathie de l'Otome aux cheveux châtains et éveilla chez elle une compréhension qui dépassait sa curiosité et ne vit pas sa compagne froncer les sourcils et s'empourprer.
L'homme inspira un grand coup pour chasser les larmes qui menaçaient de déborder et se concentra sur la suite de son récit. Il omit cependant de citer le nom de la femme qui avait tant compté dans sa vie de Shinigami. Il occulta ainsi une bonne partie de son histoire la plus récente et regarda à nouveau l'assistance en reprenant le ton de conteur qu'il avait adopté depuis la question d'Arika.
Il décela alors chez ses interlocutrices une légère baisse d'attention. Peut-être que son récit leur semblait trop long ? Il décida néanmoins de continuer, étant donné que personne ne semblait vouloir l'arrêter. Il répondait aux différentes questions que Shizuru ou Yôko continuaient de lui poser à intervalles réguliers, mais seule le Saphir du Ciel Azuré écoutait vraiment à présent. En conséquence, s'il savait que les autres suivaient toujours son badinage, il s'adressait surtout à la plus jeune de la tablée. Il arrivait à la fin de son récit à présent. Reprenant son souffle, il entreprit de décrire les circonstances de son retour à la Soul Society avec ses amis Quincy pour affronter un Arrancar particulièrement puissant. Lorsqu'il aborda le combat en lui-même, Arika lui demanda comment il avait pu récupérer son Zanpakutô alors qu'il était confisqué.
- Très simple, répondit le Shinigami. Je pas pouvoir attaquer loin, comme Otome bleue, alors je pouvoir faire autre chose à la place. Comme le reprendre quand lui être loin de moi.
La jeune fille ne semblant pas comprendre comment il pouvait faire cela, il baissa sa main droite et prit une sorte de barre invisible de l'autre. Presque aussitôt, des flammes en jaillirent de part et d'autre. Arika poussa un cri en se relevant, imitée par les autres. L'Améthyste Pourpre et le Cristal des Glaces Argentées matérialisèrent instantanément leurs Robes de combat et la troisième des Piliers se rua sur le prisonnier, Element en avant pendant que sa compagne braquait son arme sur lui. Kenpachi ne cilla pas quand la lame de l'Otome pourpre s'arrêta sous sa gorge. Il s'attendait à ce genre de réaction. Le visage fermé et risquant un regard pour la jeune femme la plus proche, il remarqua à nouveau la flamme qui l'avait attiré la dernière fois et retint de justesse un sourire qui serait malvenu. Pendant quelques secondes, personne ne bougea dans une atmosphère devenue subitement très pesante.
Kenpachi attendait. Il n'était pas en situation de force et savait qu'à présent à la moindre erreur de sa part, le moindre mouvement suspect pouvait lui coûter très cher. Aussi il ne bougerait pas, quoiqu'il arrive. Soudain, Yôko brisa le silence lorsque ses yeux tombèrent sur ce que le Shinigami avait fait apparaître. Reconnaissant envers la scientifique, Kenpachi retourna alors le poignet pour mettre les phalanges sur le dessus sans quitter l'Améthyste des yeux pour autant. Les autres constatèrent alors qu'au milieu des flammes à présent disparues était apparu un objet qui n'aurait pas dû se trouver là et Natsuki écarquilla les yeux quand elle le reconnut. C'était le zanpakutô qui se trouvait dans son bureau. Impossible, pensa-t-elle. Mon bureau se trouve pourtant dans un autre bâtiment, et on ne peut pas le voir d'ici, même de l'extérieur. Alors, comment ?
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeSam 27 Juin - 14:23

L'Améthyste Pourpre également ne savait plus que penser. Elle avait bondi sur le prisonnier lorsqu'elle vit les flammes par pur réflexe, mais à présent qu'elle gardait sa lame sous la gorge de ce dernier, elle se mit à réfléchir. Elle pensait à tout son investissement auprès de Natsuki, lui assurant que le Shinigami ne représentait pas de menace sérieuse, et le voilà en train de leur démontrer que même enchaîné, il pouvait encore être dangereux. Il avait trahie sa confiance, et elle en était très déçue. Cependant, lorsqu'il leva les yeux vers elle, Shizuru lui assura du regard qu'elle prendrait ses responsabilités vis-à-vis de lui, et qu'elle l'abattrait si cela s'avérait nécessaire.
Seule, la jeune femme rousse n'avait pas bougé quand le prisonnier fit fait apparaitre les flammes. Connaissant elle-même l'art de la manipulation du feu, elle ajouta cette indication à tout ce qu'elle savait déjà sur lui. Décidément, la Principale avait eu raison de faire appel à elle pour cet interrogatoire, songea-t-elle. Comme aucune hostilité n'émanait de l'homme lors de l'apparition des flammes, elle était restée sur sa chaise. Mais comprenant néanmoins les réactions de ses camarades, elle décida de calmer le jeu et se leva pour se diriger droit sur l'homme assis, passant ainsi derrière le Saphir Azuré. Elle savait maintenant qu'il n'y avait rien à craindre du Shinigami, et s'approcha donc de lui sans l'ombre d'un doute. Il venait de lui apporter la preuve que s'il l'avait désiré, il aurait pu s'échapper de l'Académie à peu près n'importe quand et ce, malgré la sécurité qui l'entourait. Ses menottes étaient faites de bois, après tout. Mais il ne s'était pas évadé.
Kenpachi sourit à l'Otome qui s'approchait de lui et soutenant son sabre avec ses deux mains, le lui tendit. Il l'avait observée tout au long de son récit, et pour raison qu'il ignorait, sentait que c'était elle qui le comprenait le mieux. Il ne fut donc pas surpris que ce soit elle qui l'approchât la première. Elle prit le zanpakutô dans ses mains, et il nota sa petite inclinaison du torse, comme si elle le remerciait de lui avoir remis son arme. Il devina aussitôt la raison de sa présence. Le respect qu'elle montrait envers le sabre, son absence de réaction face aux mots étrangers liés aux Shinigamis lors de ses explications, la compréhension qu'elle venait de lui montrer ne faisaient aucun doute là-dessus. Souriant de plus belle, il la vit changer le sabre de main, et le présenter à la Principale avec la poignée à sa gauche et le côté convexe du fourreau – côté de la lame – vers elle.
La scène en rappelait une autre au Cristal des Glaces Argentées. C'était la seconde fois qu'on lui remettait cette arme de cette manière en quelques semaines. Baissant son Element, elle s'en saisit et regarda droit dans les yeux de son amie aux cheveux flamboyants. Ce qu'elle y lut la convainquit d'arrêter là l'interrogatoire du Shinigami. D'un signe de tête, elle signifia à l'Améthyste Pourpre que tout danger était écarté. Dématérialisant sa Robe, Natsuki se tourna vers Yôko et Arika, qui s'étaient rapprochées d'elle, pendant que Shizuru l'imitait avant de rejoindre la table. La Principale leur parla à voix basse quelques instants, et se retournant vers le prisonnier, lui annonça que l'interrogatoire se terminait et qu'il devrait attendre dans la salle leur verdict final. Ramassant ensuite le dossier posé sur la table devant elle, elle prit ensuite la tête de la petite file qui sortait du cachot, laissant Kenpachi seul et encore enchaîné.
Lorsque la porte se fut refermée, le Shinigami se détendit enfin. Il était conscient d'avoir pris un risque, mais qui se révéla payant. Il sentait également avoir obtenu un allié de plus ainsi que de la réticence chez la jeune femme brune (Natsuki, s'il s'en souvenait bien). Mais ce devait être dû uniquement parce qu'en tant que dirigeante de Garderobe elle devait penser à la sécurité de ses étudiantes en priorité. Il la comprenait très bien, d'autant qu'il avait conscience de s'être comporté comme un danger potentiel vis-à-vis de l'Académie, même si ce n'était pas volontaire. Il attendit ainsi quelques temps, perdu dans ses pensées, quand la porte s'ouvrit une nouvelle fois.



On peut dire que je me suis donné la mort sur celui-là... On verra bien quand j'écrirai la suite, parce que là, j'ai besoin de faire une pause ^^.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeVen 24 Juil - 14:59

Chapitre Neuvième
Décision



Une fois qu'elle eut refermé la salle porte – donnant sur une autre salle annexe des cachots – et après avoir renvoyé les gardes auprès de celles présentes devant la salle d'interrogatoire, Natsuki se tourna vers son amie à la mèche rebelle.
- Tu as dû comprendre pourquoi je t'ai fait venir à présent, fit la Principale. Tu es la mieux placée pour me dire si cet homme raconte la vérité, et je ne cacherai pas que ton avis pèsera lourd dans la balance.
Sentant tous les regards converger vers elle, l'Otome rousse s'assit sur une des chaises présentes dans la salle, par ailleurs semblable à celle où Kenpachi était enchaîné, à la différence près que la table rectangulaire se trouvait au centre de la pièce en lieu et place d'une chaise dotée de chaînes. Elle connaissait la réponse qu'elle allait donner avant même que Natsuki ne lui posât la question. Rassemblant donc les arguments qu'elle avancerait, elle ferma les yeux. Puis prenant une inspiration, elle répondit à la question du deuxième Pilier.
- Oui, je l'ai compris dès que j'ai posé mon regard sur lui. Je me suis demandée pourquoi tu ne m'as pas appelée plus tôt d'ailleurs, ajouta-t-elle avec un sourire réprobateur. Mais je comprends qu'il t'ait perturbée. J'ai cru moi aussi qu'il venait de mon pays, et maintenant je peux te le dire : cet homme ne vient pas de Zipang. Mais je comprends que tu aies fait appel à mes services. Ses vêtements, son langage, et même son arme son très semblables à celles que l'on trouve là-bas. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il ment, reprit-elle avant que quiconque eut pu dire un mot. Son histoire paraît invraisemblable mais n'est pas dénuée de logique. J'aurais même tendance à le croire si ce qu'il appelle "spiriton" existe. Vous savez, il me rappelle certains combattants de Zipang dans son attitude et sa façon de nous tester. Rien n'indique qu'il soit un ennemi de l'Académie. Et si comme on le pense, il est effectivement sorti d'un portail comme celui utilisé par les Asward, il n'aurait aucun intérêt à nous mentir, ne sachant rien de la situation autour de lui.
Le fait qu'il soit lui aussi un manipulateur de feu influe peut-être mon jugement, mais je suis sûre que l'on peut lui faire confiance. Après avoir attendu qu'il ait fait ses preuves, bien sûr. Pendant ce temps, on pourrait le garder ici encore un peu surtout si comme Shizuru le pense, nos vrais ennemis, ceux qui ont envoyé l'homme qui est mort, ignorent son existence. Cacher sa présence est probablement notre priorité numéro un.
Et son rang de Shinigami. C'est ce qui me perturbe le plus. Chez nous on croit que des esprits viennent récupérer nos âmes lorsque nous mourrons. Ce sont des sortes de déités très respectées car ce sont elles qui décident de nous envoyer en enfer ou au paradis. Ce qu'il a décrit ressemble beaucoup à ce que j'avais appris sur eux quand je vivais encore là-bas. Et puis, comme je l'ai déjà dit, s'il est sorti d'un portail comme celui utilisé par les Asward, il n'aurait pas pu se faire téléporter depuis un endroit comme Zipang, mais plutôt d'une autre dimension, d'un autre monde. Tout cela corrobore son récit, et personnellement, je le crois, aussi incroyable que soit son histoire.
Un silence se fit après cette déclaration, pendant lequel Natsuki interrogea sa compagne du regard. Celle-ci, bien qu'ayant un peu plus de doutes sur le danger que pouvait représenter Kenpachi pour Garderobe, était globalement de l'avis de la Mai-star à la crinière flamboyante. Elle acquiesça donc légèrement lorsque son regard croisa celui de la jeune femme brune, qui reprit la parole.
- Bien. Yôko, Arika, avez-vous des éléments à ajouter ? demanda-t-elle. J'aimerais connaitre vos avis avant de me décider.
D'après le ton de la Principale, Yôko savait qu'elle avait déjà pris sa décision quand à l'avenir de leur prisonnier. Elle en fut soulagée pour ses futures expériences, en même temps qu'un peu de honte se faisait sentir. Penser en ces termes n'était pas digne d'une résidente de l'Académie, mais la gardienne des Otome en elle ne pouvait effacer complètement la scientifique. L'infirmière secoua donc la tête négativement.
Arika, elle, voyait en Kenpachi non pas celui qui l'avait battue si facilement lors de son arrivée, mais quelqu'un qui pouvait sérieusement aider les étudiantes à s'améliorer. Son expérience, sa vaillance au combat et la sincérité ressentie quand il racontait son histoire l'avait convaincue qu'il disait la vérité. Mais dans un coin de son esprit, elle se doutait que si l'envie lui en prenait, le Shinigami pourrait représenter une menace terrible pour l'Académie. Elle en fit donc part à la Principale, qui prit en compte sa réserve.
Balayant du regard les quatre visages en face d'elle, Natsuki s'appuya sur la porte de bois derrière elle et réfléchit quelques instants quand à l'avenir du Shinigami gardé dans leurs murs. Elle ne pouvait le relâcher, leurs ennemis ne connaissant probablement pas son existence. Et leur donner l'information que quelqu'un d'aussi puissant pouvait être invoqué par leur arme était la dernière chose qu'elle souhaitait au monde. D'un autre côté, l'attitude de Shizuru vis-à-vis de Kenpachi se faisait douloureusement ressentir dans son cœur. Elle décida donc d'écouter sa raison quand une idée lumineuse lui traversa l'esprit. Elle réfléchit rapidement aux tenants et aux aboutissants de son idée, et fit part de sa décision finale aux autres.
- Je vois que tout le monde ici est d'accord pour dire que le dénommé Kenpachi n'a fait qu'user de légitime défense, énonça Natsuki. Il est vrai que si l'une d'entre nous s'était trouvée dans la même situation, nous n'aurions pas agi très différemment. Mais l'idée de laisser un homme en liberté dans l'enceinte de l'école ne me plait pas. Je viens cependant d'avoir une idée qui pourrait arranger tout le monde : faisons passer le prisonnier pour un voyageur de Zipang venu à Windbloom pour visiter la princesse Mai. Il logerait au restaurant sous couvert de faire son travail de garde royal sur ordre de Sa Sainteté Tokiha Takumi qui s'inquiète pour sa grande sœur. Enfin, si ladite princesse est d'accord, termina la Principale en tournant une nouvelle fois son regard vers son amie de longue date. Pour plusieurs raisons, reprit-elle, ce serait la solution idéale : son apparence ferait très bien l'affaire et il pourrait ainsi récupérer son arme. De plus, vous êtes tous deux comme tu l'avais dit des manipulateurs de feu et donc vous pourriez apprendre l'un de l'autre. Et comme sa langue a l'air d'être assez proche de celle de Zipang pour que tu puisses le comprendre sans difficulté, tu pourrais continuer de lui apprendre la nôtre.
Mai ne voulait pas répondre tout de suite, et pensa à l'idée qui lui avait été soumise. Elle savait qu'une autre raison poussait son amie à vouloir éloigner l'homme de l'Académie, mais il était évident que l'apparition de quelqu'un d'aussi puissant d'un coup pourrait attirer l'attention, surtout si son apparence était atypique. Puis, elle se souvint que le passage de son frère dans le royaume avait marqué l'esprit des gens et qu'ils avaient été impressionnés par le niveau des guerriers de leur pays, qui pouvaient rivaliser avec des Otome d'un certain niveau. Et la sollicitude de son frère envers elle était de notoriété publique. Ne s'était-il pas échappé lors de son voyage vers Windbloom pour essayer de retrouver sa trace par lui-même directement là où elle avait vécu, quitte à mettre sa fragile santé en danger ? Il lui restait quelques pièces à l'étage du restaurant. Il serait facile d'y aménager une chambre, surtout dans le style épuré de Zipang. Elle pourrait aussi lui dispenser ses cours tout en faisant la cuisine. Il apprendrait le métier de la restauration et pourrait s'exercer à parler avec les clients. L'Otome se mit soudain à sourire : elle n'avait pas encore accepté la proposition du Cristal des Glaces qu'elle imaginait déjà le futur emploi du temps de Kenpachi. Relevant la tête, elle fit signe qu'elle était d'accord pour accueillir l'ancien prisonnier chez elle.
Yôko intervint en arguant que si l'on ajoutait qu'il venait également pour mener une enquête sur la formation des Otome, il pourrait aller et venir assez librement à l'Académie sans éveiller les soupçons, sans compter que cela permettrait de garder un œil plus facilement sur lui. Elle émit l'idée quand elle s'aperçut qu'avec cette solution, elle perdait un précieux cobaye. Mais avec cette seconde "mission", elle pourrait toujours travailler sur le Shinigami.
La Principale fronça les sourcils en entendant l'idée du Professeur, qui contrariait un peu la sienne, mais devait reconnaitre qu'elle n'était pas dénuée de logique et d'intérêt. Yôko s'intéresse de près aux techniques de Kenpachi, ce n'est un secret pour personne, et si cela pouvait lui permettre de renforcer la technologie de la matérialisation, cela ne serait pas si mal, pensa Natsuki. Elle hésitait cependant, car si d'un côté le contrôle sur les allées et venues de Kenpachi l'intéressait, le savoir près de Shizuru l'inquiétait. Elle crevait de jalousie mais refusant de l'avouer devant les autres, elle accepta la proposition de Yôko.
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MessageSujet: Re: Pas de titre pour le moment...   Pas de titre pour le moment... Icon_minitimeVen 24 Juil - 14:59

Lorsque la porte s'ouvrit, Kenpachi tourna instinctivement la tête pour voir ce qu'il se passait dans cette direction. S'il ne fut pas surpris de voir une Perle, il le fut plus par l'absence des jeunes femmes venues l'interroger plus tôt dans la soirée. Il pensait qu'au moins l'une d'entre elles serait présente à ce moment. L'étudiante détacha les chaînes qui lui retenaient les chevilles, mais se contenta libérer les accoudoirs de la chaise, gardant ainsi une paire de chaînons sur les menottes. S'en saisissant, elle tira dessus pour forcer le Shinigami à se lever, ce qu'il fit sans opposer de résistance, tout heureux de pouvoir se dégourdir un peu les jambes.
Elle le mena à travers un autre dédale de couloirs tout aussi sombre que ceux qu'il avait traversé avec Shizuru en venant. Il remarqua néanmoins que l'escorte qui le suivait était moins importante, ce qui lui fit penser à une décision qui lui serait favorable. Il ne fit cependant aucun commentaire, sachant pertinemment qu'il ne recevrait pas de réponse. Le Shinigami se contenta donc de suivre celle qui le précédait docilement. Lorsqu'ils arrivèrent devant une porte ressemblant à n'importe laquelle des autres, ils s'arrêtèrent et la Perle frappa trois coups secs qui résonnèrent dans le vide.
La porte s'ouvrit brusquement, et Kenpachi entra dans la nouvelle salle à la suite de l'élève qui l'avait guidé jusque là. Quand elle s'arrêta, il vit que Natsuki et les autres avaient pris place dans le même ordre sur une table identique à celle de la salle où il avait été retenu. L'étudiante s'excusa et prit congé en laissant trainer au sol les chaînes qui servaient de laisse à Kenpachi et qu'elle tenait depuis le début. Obéissant au signe de la main que lui fit la jeune femme brune se tenant au centre de la tablée, Arika se leva et détacha les menottes des poignets du Shinigami puis les plaça sur la table avant de reprendre sa place.
Un moment passa, pendant lequel personne n'osa prendre la parole. Kenpachi guettait la moindre réaction venant de la tablée en se frottant les poignets, mais la faible lueur émanant des bougies près de la porte n'éclairait pas assez les visages des jeunes femmes pour qu'il puisse y lire quoi que ce soit. Il se doutait néanmoins de la nature de son verdict, vu qu'on l'avait libéré de ses entraves. Ne voulant pas brusquer les choses, surtout après son coup d'éclat précédent, il opta encore une fois pour la solution d'attendre que les autres fissent le premier pas.
Il n'en était pas de même chez les Otome. Voir ainsi le Shinigami libre de ses chaînes ne les rassurait guère, malgré la déclaration de Mai. Yôko réprima ainsi un frisson lorsqu'Arika retira les menottes des poignets du prisonnier. Pourtant, mis à part elle et Shizuru, personne n'avait passé autant de temps avec lui. Elle était même arrivée au stade où elle le croyait sans mettre en doute ce qu'il disait. Cependant, après ce qu'il avait fait, elle n'était plus sûre de rien. Elle attendait donc fébrilement que quelqu'un se décidât à parler, mais personne ne semblait vouloir prendre cette initiative. Regardant discrètement la Principale, elle comprit aussitôt l'hésitation de cette dernière : le souvenir des flammes dans les mains du prisonnier était encore trop récent.
Natsuki ne cherchait pas gagner du temps ou quoi que ce soit, elle ne se sentait juste pas très rassurée de voir le Shinigami libre de ses mouvements. Après tout, la dernière fois qu'elle l'avait vu ainsi, Shizuru était encore étendue inconsciente sur le sol, les Perle encore vaillantes après leur affrontement avec le nouveau prisonnier accourant au mausolée voir ce qu'il s'y passait. En repensant à ce moment, elle fut prise un instant par une peur rétrospective pour sa compagne. Elle regretta aussitôt son jugement final sur le Shinigami, et ce fut la présence rassurante de son amie de longue date à sa gauche qui la calma. Sa raison lui disait qu'en tant que Principale de Garderobe, l'homme ne représentait pas une menace dans l'immédiat et qu'en plus il quitterait bientôt l'enceinte de l'Académie. Ce qui rassurait son cœur de femme. Sentant une main prendre la sienne, elle se tourna vers sa compagne qui lui souriait tendrement. Encouragée, Natsuki prit une grande inspiration et se leva.
Shizuru observait elle aussi les réactions de son prisonnier, et son avis était très partagé. En le voyant ainsi, on ne se douterait pas qu'il a été capable de tenir tête à deux des cinq Piliers après avoir défait la quasi-totalité de l'Académie sans pour autant causer de graves blessures à quiconque. On ne savait pas grand-chose de lui, et ce qui était connu semblait trop incroyable pour être vrai. Elle avait envie de croire en Kenpachi, mais ses réactions ne parlaient pas pour lui. Après tout le temps passé à enseigner auprès du prisonnier ces dernières semaines, elle avait développé une sorte d'affection envers lui.
Mais sa confiance placée dans le Shinigami fut rudement malmenée lors de son interrogatoire plus tôt dans la soirée. Et à présent, en le regardant, elle n'arrivait toujours pas à se décider à son sujet. La déclaration de Mai lui revint alors en mémoire et se souvenant du caractère un peu joueur et casse-cou que Kenpachi avait montré pendant son combat contre elle, Shizuru décida de donner une seconde chance à l'homme au shihakusho noir. Reportant son attention sur sa compagne, elle se rendit compte que celle-ci n'avait toujours pas parlé. La fébrilité dont elle faisait preuve à ce moment la rapprochait de l'étudiante qu'elle avait été. Une bouffée de tendresse nostalgique l'envahit, et un sourire lui vint aux lèvres. Cherchant dans la pénombre la main de Natsuki, la jeune femme la serra doucement lorsque ses doigts trouvèrent ceux de sa compagne.
Après avoir enlevé les menottes de Kenpachi, le Saphir Azuré rejoignit sa place et sentit une atmosphère d'hésitation autour de la tablée. Elle comprenait très bien ce sentiment, étant donné qu'elle-même le partageait à l'égard du prisonnier. Mais de toutes les personnes présentes, c'était sûrement elle la plus indécise vis-à-vis du Shinigami. Arika connaissait le potentiel de destruction de Kenpachi pour en avoir été la première victime. Et cela la fascinait et la terrifiait en même temps. Car s'il décidait de se ranger aux côtés de l'Académie, les étudiantes – incluant sa personne – pourraient bénéficier d'une formation au combat de haut niveau moyennant tractations avec la Principale et l'intéressé. Mais s'il rejoignait le camp de l'intrus qu'elle avait repéré ce fameux soir, Garderobe se retrouverait en bien fâcheuse posture. Cependant, Mai qui avait toute sa confiance semblait croire en lui et la Principale suivait l'avis de son amie. Aussi, Arika se contenta-t-elle de rester silencieuse, attendant la suite des évènements.

Reculant sa chaise, Natsuki attira l'attention de tout le monde lorsqu'elle se leva. Fixant Kenpachi droit dans les yeux, elle s'apprêtait à lui faire part de sa décision finale.
- Kenpachi, fit-t-elle. Après délibération de notre réunion spéciale, en tant que Principale de Garderobe j'ai décidé de vous accorder le bénéfice du doute. Vous êtes donc libre. Mais, ajouta la Principale, vous resterez sous la garde de l'Académie. Nous avons décidé, moi et les autres personnes présentes ici, de vous faire passer pour un envoyé spécial venu de Zipang, dans le cadre d'un échange culturel avec l'Académie Garderobe. Bien entendu, ce qu'il s'est passé le soir de votre arrivée chez nous a été classé en secret confidentiel. Nous nous attendons donc à une grande discrétion de votre part à ce sujet. Les étudiantes croiront à cette version également, et je vous laisse deviner le sort qui vous attend si nous apprenions qu'il y a eu une fuite d'information. Me suis-je bien fait comprendre, Monsieur le Shinigami ?
Après avoir attendu que Kenpachi eut acquiescé, la jeune femme poursuivit en désignant de la main son amie aux cheveux de feu :
- Je vous présente la Princesse Divine du Royaume de Zipang, Tokiha Mai. Elle est également la Mai-Star numéro cent neuf, le Rubis Flamboyant. C'est elle qui assurera votre hébergement ainsi que vos repas. En "retour", vous viendrez tous les jours à l'académie pour que Yôko puisse continuer à vous examiner. Nous ferons ainsi jusqu'à ce nous en sachions plus sur les personnes qui sont liées à votre arrivée. Votre transfert aura lieu demain matin, en attendant vous resterez dans vos quartiers. Ce sera tout.
D'un geste, le Cristal des Glaces signifia la fin de la réunion. Pendant que Kenpachi se faisait raccompagner par le Saphir Azuré et l'Améthyste Pourpre, il glissa un œil vers la jeune femme brune, qui discutait à voix basse des derniers détails de son transfert avec l'Otome rousse. Il vit Yôko les approcher et remercier la Principale de lui permettre de continuer ses tests sur le Shinigami. S'il se sentait soulagé par la décision rendue par la Principale, il se demandait quelles nouvelles aventures l'avenir lui réservait alors qu'il se couchait pour la dernière fois dans l'éden de jeunes filles qu'était l'Académie Garderobe. Du moins le croyait-il.
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